Attention Spoïler !
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Un rapide résumé :
Harvey DENT, le courageux et incorruptible procureur général de Gotham vient à peine d’entrer en fonction que le Joker prend la ville d’assaut à coups de braquages et de meurtres.
Associé à la pègre locale qui a besoin d’un « service » (je ne peux pas en dire plus pour ne pas vous gâcher le film), le psychopathe balafré a les rènes pour semer l’anarchie et chercher à démasquer Batman en l’obligeant à se dénoncer publiquement sinon il commettra un meurtre par jour etc…
The Dark Knight est un film très sombre qui fait évoluer ses personnages dans un univers réaliste à la manière d’un polar urbain en lieu et place d’une atmosphère plus proche de la bande dessinée que proposait Tim BURTON.
Le terrorisme du Joker fait face à l’ambiguë soif de justice de Batman/Bruce WAYNE (qui a travers la lutte contre le mal, cherche à chasser ses propres démons) et Harvey DENT.
On peut y voir une réflexion (très « light », je vous rassure ! Ce n’est pas maintenant que l’on verra un film de super-héros avec un fort contenu philosophique) sur le désespoir d’une société qui ne croit plus en ses valeurs (sous réserve qu’elle en ait eu car Gotham est gangrénée par la corruption) face à l’arrivée d’un chaos qu’elle ne sait pas gérer.
Harvey DENT est procureur (avec le commissaire GORDON), ils apparaîssent comme les seuls hommes sur qui l’on peut compter pour poursuivre la lutte pour le bien.
Batman compte-même arrêter ses activités et passer le relais au procureur DENT qui par sa stature quasi-messianique (
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voir la scène où il révèle être Batman
) semble être la personne idéale pour faire triompher l’idéal commun qu’il partage avec Batman.
Le film tient par l’excellence de ses acteurs.
Heath LEDGER est formidable dans le rôle du Joker, en clown junkie, psychopathe et blaffard.
On sent la folie criminelle dans son jeu.
Immanquablement, si on le compare au Joker joué par Jack NICHOLSON dans le Batman de Tim BURTON, on pourrait dire que LEDGER campe un Joker « pour adulte » et NICHOLSON un Joker plus proche du comics plus propice à l’humour noir.
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D’ailleurs, pour illustrer la folie du personnage campé par Heath LEDGER, à plusieurs reprises dans le film, le Joker explique comment il a eu son « sourire caractéristique » et à chaque fois, la version est différente.
Plus que dans les versions précédentes, le Joker semble plus avoir été traité comme un alter-ego maléfique de Batman
Certes le film a quelque longueur (même si personnellement je n’ai pas vu le temps passé) mais on ne peut qu’apprécier de voir un super-héros avec une psychologie plus travaillée.
En effet, à la différence du classique schéma manichéen du film de super-héros, Batman se trouve toujours à la frontière entre le bien et le mal.
Pour finir, je l’ai vu en version originale sous-titrée.
Certains de mes camarades m’ont indiqué que la version française était mal doublée.
Ne l’ayant pas vu, j’aurai du mal à me prononcer sur ce point.