Jour de pluie
Tombe la pluie sur mon visage
Noie les doutes et les remords
Ruisselle et coule sur mon corps
Efface les souffrances, les mirages.
Quand mes angoisses prennent vie
Et que mes peurs se déchaînent
L'eau du ciel apaise mes plaies
Les brûlures de mes souffrances.
Ce sont des plaintes, des râles
Qui s'échappent du plus profond de mon âme
Qui prennent possession de mon corps.
La pluie enferme ces démons
Elle les noie, les brûle
Le battement des gouttes sur mon front apaise mon cœur
La chaleur glacée de cette douceur salvatrice
Réchauffe ma peau transie de douleur
Et libère mon corps et mon âme
De ces démons intérieurs.
Printemps de guerre
La vie reprend ses droits
Sur le paysage dévasté
Les fleurs et le lierre
Recouvre les ruines abîmées.
Dans ce qui fut autrefois une maison
Deux squelettes se serrent l'un contre l'autre
Dans une ultime étreinte
Que la mort elle-même n'a pas put séparer.
Sur ces amants de la guerre
Commencent juste à poindre
Deux minuscules bourgeons issus d'une plante grimpante.
Au fil de l'été, deux fleurs
Fanées à l'automne
Et mortes au seuil de l'hiver
Le cycle de la vie
Éternellement recommencé.