nombreux meurtres et immobilité

Bonjour,


En cherchant une explication à mon cauchemar j'ai découvert par hasard ce forum, je suis donc tout nouvellement inscrite.

J'aimerais savoir si quelqu'un pouvait m'aider à interpréter un cauchemar.


Dans une station de métro toute blanche, très éclairée et
moderne, je vois un homme en haut d'une volée de marches qui égorge
avec de grands gestes les personnes qui passent autour de lui. Ses gestes sont presque théâtraux tellement ils sont amples, "travaillés" et précis. Scène
donc très violente, il y a du sang qui gicle partout...mais personne ne
s'inquiète et la foule continue de passer comme un flot continu près de
cet homme et certains d'entre eux de se faire égorger. Sans aucune
panique.
Les gens marchent, certains papotent par groupe de 2 ou 3
en avançant de façon inéluctable et sans appréhension vers leur
meurtrier.

Tous ne sont pas attaqués cependant. Les sains et saufs vont vers la sortie toute proche (quelques mètres) comme si de rien n'était
Je suis spectatrice, je vois le meurtrier tournoyer sur lui-même
et entre les gens, tuer. Je ne le connais pas, il est chauve avec un bouc brun, ses yeux sont marrons. Il a l'air froid et féroce. Il est habillé en tenue sombre; tee-shirt marron et pantalon militaire multipoches noir il me semble (ou l'inverse niveau couleurs, je ne suis plus sûre)
Je crie mais personne n'entend, je ne peux ni
approcher ni reculer, juste rester sur place, je suis derrière une barrière invisible. Et j'ai la nausée.

Une fois tués les gens tombent puis disparaissent assez rapidement, comme effacés. Il y a donc du sang partout mais pas de cadavres (sauf ceux en train de disparaitre).

Second lieu du rêve dans les toilettes de la station où je
vois de dos 2 autres meurtriers qui ont du sang sous les chaussures car ils ont marché dans les flaques de sang qu'il y a au sol. Ils sont en train de regarder partout s'il y a encore quelqu'un à tuer.
Uls ont tué ici, de façon violente, désordonnée et pas du tout avec les gestes presque esthétiques du premier meurtrier. Il n'y a plus personne mais un homme est en train d'arriver. Ils vont le tuer, il est presque arrivé à leur hauteur.... cet homme ne s'inquiète pas, pourtant il a vu les traces de sang par terre.
Encore une fois du sang mais les cadavres ont disparu.
toujours spectatrice j'ai peur pour lui, je le préviens en criant. Je suis derrière une vitre je tape donc dessus aussi fort que je peux mais encore une fois je ne suis pas entendue.


Je ne connais pas non plus ces meurtriers, ils sont en jean, ont des chemises à carreaux type chemise de bûcheron (orange pour l'un, rouge pour l'autre) et des baskets dont les semelles sont donc ensanglantées.
Je n'assiste pas au meurtre mais je sais qu'il est en train d'être commis, je retourne instantanément sur le premier lieu

Retour sur le premier lieu donc. Toujours pareil: le meurtrier, les coups de poignard et la foule qui passe paisiblement, les cadavres qui disparaissent
Je pleure, j'appelle. Je ne suis plus derrière une vitre mais je ne peux toujours rien faire pour eux, je ne peux pas avancer ou reculer, je suis clouée sur place. J'ai de plus en plus la nausée.


Sur ce je me réveille très mal à l'aise et vaguement nauséeuse.

Je fais rarement des cauchemars, je me souviens peu de mes rêves mais celui-ci était très net et très dérangeant.


Merci à ceux qui voudront bien m'aider.
(j'ai fait long mais j'ai essayé de mettre le maximum de détails dont je me souvenais, comme cela était demandé en post it )

Bonjour Bergamote,
Bravo pour le max de détails, ils sont toujours précieux.

La station de métro toute blanche, très éclairée et moderne, correspond chez toi à une situation actuelle, intériorisée dont tu as conscience même si tu n’en connais pas encore la cause. C’est peu d’écrire intériorisé, car il s’agit plutôt de rétention, voire d’impossibilité à t’exprimer.
Dans chaque scène, ceci est souligné par : « Je crie, je tape, mais personne n'entend, je peux juste rester sur place, je suis derrière une barrière invisible (ou une vitre) »
Toutes les scènes d’égorgement montrent aussi combien tu es coupée de tes aspirations. C'est-à-dire les difficultés à laisser sortir tes émotions. Généralement, ceci est rattaché à la créativité qui fait partie de l’énergie dite « masculine », incarnée ici par le premier tueur. Lui est en haut d’une volée de marches pour imager cette sensation en toi d’être dominée par la situation que tu ne maîtrises pas.

Dans le quotidien, ces décapitations répétées pourraient se traduire par une période de découragement représentée dans le rêve par la foule qui passe et subit avec passivité sans réaction. Ce découragement dû à la perte de l’énergie, de la force vitale, est omniprésent sous l’aspect du sang.

Les gestes presque théâtraux, amples, et précis du meurtrier laissent penser à des répercussions dans ta vie sociale importantes et handicapantes. D’autant plus frustrantes que tu en as clairement conscience. D’où ton désir d’en élucider la cause puisque tu es ensuite dans les toilettes. Ce lieu désigne un besoin d’évacuer ce qui encombre et parasite comme la nausée, mais qui est confus comme les gestes désordonnés des meurtriers dans ces toilettes.

Le premier assassin portait une tenue qui évoque un combat intérieur entre les pulsions naturelles et la discipline de l’éducation acquise. Les autres tueurs sont comme ceux dont le job est de décapiter les arbres symboles de vie et de famille.

« Une fois tués les gens tombent puis disparaissent assez rapidement, comme effacés » C'est représentatif de l’image que tu as de toi : effacée, disparaissant aux yeux des autres.

Si ce rêve est un constant, il est surtout porteur d’espoir en montrant la « sortie toute proche » afin que tu en sortes comme les gens « sains et saufs, comme si de rien n'était », sans revenir encore et encore « sur le premier lieu ».

Les prises de consciences sont nécessaires à l’apaisement et à la réunification en toi comme le blanc de la station de métro. Ce sont tes rêves qui les permettent.
Ce travail souterrain est en cours. :insomnie:

Ami rêveur,

Lorsqu'un interprète se donne la peine de tenter d'analyser un rêve, il
serait courtois de donner un retour! Sans ça le rêve passe aux
oubliettes et au bout de deux rêves sans retour, le rêveur n'a pas le
droit de poster de rêve sans avoir donné de retour aux anciens. Allez hop, on se bouge les fesses :oungaounga:


iOneska

Je suis désolée de ne pas avoir pu passer avant. J'ai bien conscience que cela a pu passer pour un manque de courtoisie mais ça n'était pourtant pas le cas.
Toutes mes excuses pour ce retard donc.

Bozarchi, c'est la première fois que je mets un de mes rêves sur la place publique pour le faire analyser. Le résultat est criant de vérité, je dois bien dire.
Troublant à lire.

C'est vrai, j'ai l'impression de ne pas maitriser grand-chose, d'être "oubliée" et contrainte au silence.
J'ai un conjoint gravement dépressif qui a eu à plusieurs reprises des gestes suicidaires (encore récemment d'ailleurs), une famille et des enfants qui comptent sur ma stabilité et un avenir professionnel au point mort.
J'ai donc l'impression d'être sans cesse dans la réaction par rapport à eux tous (tout faire pour leur bien être etc...) ... et donc de ne plus décider réellement mais de pallier à ce qui se présente comme situations diverses et variées.
Du coup je fatigue et je m'oublie, fatalement.

Effectivement depuis peu je me dis qu'il faut que j'en sorte mais je ne sais pas encore comment.

Je sais que mon rêve date mais si tu pouvais, dans la mesure du possible, m'expliquer cette phrase car j'ai du mal à en percevoir tout le sens:
"Le premier assassin portait une tenue qui évoque un combat intérieur entre les pulsions naturelles et la discipline de l’éducation acquise. Les autres tueurs sont comme ceux dont le job est de décapiter les arbres symboles de vie et de famille."


Je ne pensais pas qu'un rêve pouvait en dire autant sur une personne et je te remercie sincèrement du temps que tu y as consacré.

Ne t’en fais pas Bergamote, tu es toute excusée.

Mes explications :

- la tenue vestimentaire du premier assassin évoque un combat intérieur (inconscient). En chacun de nous ce combat existe entre nos pulsions instinctives naturelles, et l’embrigadement sous l’éducation reçue.
Si ton mari fait une thérapie, il découvrira que c’est la perte occasionnée par ce combat qui le met dans cet état dépressif.

- Les tenues vestimentaires des autres tueurs, dans les wc, évoquent des bûcherons : « dont le job est de décapiter les arbres symboles de vie et de famille. » Je veux parler à nouveau de ce combat intérieur dont l’origine est extérieure puisqu’elle provient (en gros) de l’éducation reçue. On a tendance à retourner cette bagarre vers l’extérieur pour l’exorciser, à défaut de comprendre ce qui se joue dans tout ça .
Et les premiers "bénéficiaires" sont, en première ligne, les membres de notre famille.......

Merci bcp de tes précisions Bozarchi

Bergamote,

Peut-on archiver ton rêve? tu as eu toutes les explications que tu voulais?

Merci bisous

pulsation

Oui Pulsation, tu peux archiver