Attention Spoïler :Ce 22
ème opus de la série apporte un trait inédit, il est la suite directe du précédent « Casino Royale ».
- Spoiler:
Le film s’ouvre une heure après la scène finale de « Casino Royale ».
Après avoir été trahi par Vesper LYND (interprêtée par Eva GREEN) , la femme dont il était tombé amoureux.
James apprend qu’elle était victime d’un chantage.
Sa mission le confrontera à un homme d’affaire véreux se faisant passer pour
écologiste (interprêté par Mathieu AMALRIC) qui use de son argent pour favoriser les coups d’état et convoiter une ressource naturelle fondamentale : l’eau afin d’avoir des moyens de pressions sur les états ne voulant pas coopérer à ses sombres desseins.
Daniel CRAIG alias James BOND prend prétexte de cette mission pour partir
dans une expédition punitive qui le mettra en délicatesse avec sa hiérarchie.
Par conséquent pour comprendre, je vous recommande de voir, à titre préliminaire, « Casino Royale », car certains personnages présents réapparaissent dans « Quantum of Solace »
Le film est sans temps mort.
Dès la séquence de pré-générique, on est plongé dans l’action avec une course poursuite sur des routes de montagne en Italie.
Ce James BOND est âpre et violent. Exit les gadgets, les amourettes avec des James BOND Girls sublimes et les cascades en prise réelle, cet épisode se veut réaliste par conséquent l’image glamour a disparu.
C’est efficace mais cela ne fait plus rêver !
La musique du générique (chantée par Jack WHITE et Alicia KEYS) est très rythmée même si parfois il donne la désagréable sensation de se transformer en exercice de vocalises !
D’ailleurs, on se demande qu’elle est la différence avec la trilogie du héros de Robert LUDLUM en l’occurrence Jason BOURNE. l’Aston Martin et les costumes bien coupés, peut-être ?
Olga KURYLENKO est très jolie et peut-être vu comme un homologue féminin de James BOND car elle cherche aussi à assouvir une vengeance.
Leur relation est très chaste.
Mathieu AMALRIC est convaincant en richissime maître chanteur même si un petit grain de folie (à la manière de Christopher WALKEN dans « Dangereusement Vôtre ») aurait été appréciable.
Pour le fameux aspect psychologique que l’on recherchait pour donner lieu à un James BOND plus vulnérable et plus humain, il faut trier entre les cadavres, les courses poursuites et fusillades.
Les critiques oublient que James BOND n’est pas seulement le tueur froid et efficace qui collectionne les jolies filles.
Il a effectivement fait preuve de vulnérabilité lors de l’opus « Au Service Secret de Sa Majesté » (où James BOND fut joué par un mannequin australien, George LAZENBY, hélas, on ne lui a pas laissé le temps de convaincre !)
- Spoiler:
Il doit s’agir du seul James BOND qui ne se termine pas par un « Happy End »
Comment ne pas être touché par la scène finale où 007 venant de se marier avec une comtesse italienne (jouée par Diana RIGG de « Chapeau Melon et Bottes de Cuir » ) subissent une fusillade où son épouse est mortellement touchée.
On le voit penché contenant difficilement ses larmes sur le corps sans vie de son épouse.
De même, dans « Permis de Tuer » avec Timothy DALTON, 007 part dans une vendetta personnelle pour venger les tortures infligées à Félix LEITER (son contact de la CIA) qui avait arrêté un baron de la drogue et la mort de l’épouse de Félix.
Motivé par la volonté de punir, une profonde injustice, il opère en dehors des services secrets donnant ainsi une touche de sensibilité à un homme entrainé pour exécuter les missions les plus périlleuses sans avoir le moindre état d’âme.
Pour finir, Daniel CRAIG campe un 007 incroyablement physique à la différence de Pierce BROSNAN qui savait insuffler une touche de charme britannique à son personnage.
On est très loin de l’élégance féline de Sean CONNERY ou de l’allure aristocratique « so british » de Roger MOORE !
En outre, le titre n’aura jamais paru aussi énigmatique « Quantum of Solace » (littéralement « un minimum de réconfort ») pourra être perçu comme le sentiment ambiguë que l’on trouve à assouvir une vengeance.
C’est néanmoins un bon divertissement ce « Jason BOURNE Britannique ».