15-01-09 Poupée Vaudou et Bombes.

Rêve du 15 janvier, pas tout frais tout frais donc !

Eleanor, souhaites tu que quelqu'un se penche dessus ou on le considère trop ancien pour pouvoir t'amener des informations précieuses pour ton maintenant ?

Bonjour,

En fait je travaille depuis quelques temps sur ce rêve.
Je suis consciente qu'il date, mais il me semble important...
J'avoue le trouver très long et assez complexe et je ne suis pas sûre d'arriver à exploiter correctement la totalité de son contenu, ni d'arriver à mener à terme mon interprétation, mais j'y travaille...

Bonjour,

Voici ce que m'inspire ce rêve:

Je suis à la piscine, pour un exam de natation. La piscine est particulièrement profonde et longue, et très peu large. Quand je me suis mise en maillot de bain et que je suis passée dans les douches, toutes les filles se sont moquées de moi "oh, quelle boule !", des filles particulièrement maigres et beaucoup plus jeunes que moi, parce que j'avais osé leur lancer un regard réprobateur une fois qu'elles persécutaient une de leurs amies (en vrai, je n'ai pas de surpoids).
Arrivée dans la piscine, malgré tous les efforts que je fais pour rester la tête hors de l'eau, je m'y enfonce et nage en profondeur, avec une tendance à couler. Il y a un immense plongeoir en bois très haut, au dessus de la piscine.
Tu traverses une situation sentimentale difficile. Cette difficulté à te mouvoir dans ta vie sentimentale est dû à ton histoire, ton passé avec lequel tu te sens encore bien mal à l'aise.
Cet examen représente une étape nécessaire pour ton évolution intérieure, pour te permettre d'avancer avec plus de légèreté dans ta vie.
Ce rêve est donc une invitation à te libérer de ce poids que tu portes en toi depuis bien longtemps et qui t'empêche d'aller de l'avant avec sérénité.

Je vois sur un des deux bancs d'attente une fille très laide aux cheveux longs d'un brun terne, l'amie; Viviane, d'une amie à moi; Clara. Je ne comprends pas ce qu'elle fait là mais continue de nager. Finalement je sors de l'eau, découragée, et je pars me rhabiller. Lorsque je m'apprête à partir, j'aperçois sur l'autre banc d'attente, juste en face de Vi, mon amie Clara, qui me dit m'attendre depuis déjà quelque temps. Elle m'annonce que finalement elle partirait avec Vi et que je rentrerais seule. Toutes les deux montent à bord d'une barque qui vogue sur la piscine. Clara se métamorphose en Caro, et les cheveux de Vi se raccourcissent.
Ces deux filles représentent des facettes opposées de ta personnalité qui se font face et attendent de cohabiter de façon équilibrée en toi.
Viviane représente ton côté sombre, celui que tu as surdéveloppé en toi pour te protéger.
Clara représente la pureté, l'amour..., une partie de ta personnalité que tu ne laisses pas s'exprimer pleinement par peur de souffrir.
Un peu comme si la leçon que tu avais retenue de ton passé était qu'en retenant tes émotions et en t'empêchant d'aimer pleinement, tu souffrirais moins si les choses ne se passaient pas bien. Car lorsqu'on aime pleinement une personne, son rejet peut être terrible à assumer.

Elles s'embrassent, et le maitre de natation lui-même s'attendrit à cette vision.
Ce passage est donc une invitation à équilibrer ces deux personnalités. Il te faut mettre un terme à cette sur-protection que tu t'étais créée dans ton passé, afin de permettre à cette fillette pure et pleine d'amour s'exprimer. Un peu comme arriver à te réconcilier avec ton passé pour te permettre d'orienter ton existence vers autre chose.

Lorsqu'elles descendent de leur barque, la femme au cheveux courts redevient Vi et Caro redevient Clara. Clara disparait pendant quelques secondes, et Vi m'explique qu'au fond, elle ne cherche qu'à la détruire, parce que c'est là sa plus grande passion dans la vie, et qu'elle tente d'identifier depuis des années toutes les petites filles pures, les "petites princesses" comme Clara, pour les "faire tomber" [du haut de leur tour], et j'ai l'image de Vi en haut d'un balcon qui essaye de pousser Clara. Elle ajoute que Clara se méprend grandement en croyant qu'elle tient à elle, et qu'elle a depuis toujours fait semblant pour mieux la berner et gagner sa confiance, voire sa dévotion. Elle me montre même une carte qu'elle a écrite à Clara pendant les vacances pour lui faire croire qu'elle tient à elle, et me dit en riant qu'elle a du réecrire la même pour des dizaines d'autres "petites filles".
Ici, il est fait état d'une des conséquences de ce déséquilibre. Cette sur-protection de toi-même empêche ton aspect féminin, ta beauté intérieure de se révéler. Elle te fait douter de ta vraie valeur personnelle, et t'empêche de te dévoiler, même aux yeux de l'homme que tu aimes.

Elle m'annonce que rien ne sert de prévenir Clara, et qu'elle déjà a fait le travail psychologique sur elle pour qu'elle ne me croie pas.
Cette sur-protection, que tu as développée par instinct de survie, remonte de ta petite enfance.
Tu es consciente qu'il ne va pas être simple de quitter ce mode de raisonnement, de fonctionnement du jour au lendemain, mais tu y travailles...

Je m'en vais, pensive et paniquée, je tiens absolument à trouver une solution. Je passe par un grand centre commercial, et près d'un ascenseur, je vois Vi avec une poupée de son dans la main, une poupée vaudou. Je vois avec horreur Vi sourire aux enfants et tenter de les attirer vers elle. Un couple avec une petite gamine passe devant elle, le couple tient la petite fille par la main et la tire vers eux, pour l'empêcher d'aller vers Vi, avant de monter dans l'ascenseur.
Tu prends conscience de l'aspect destructeur de continuer à vivre ainsi.
Tu en veux à tes parents de ne pas avoir su te protéger et te mettre de l'abri de tels sentiments.

Par contre je vois une autre petite fille, seule cette fois, aller vers Vi qui la prend par la main en me lançant un regard mauvais et part avec elle en lui promettant la poupée. Avant de disparaitre, Vi se métamorphose en Christophe Willem (O_o), mais son personnage continue d'être le même malgré ce changement. Je m'apprête à aller à Bucarest chez mon père (parce que oui, depuis le début je suis en Roumanie), et sur le chemin, en voiture, je vois Christophe dans une grande salle, une sorte de maison à pièce unique, un peu en ruines, toute blanche, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur, sans vitres aux fenêtres, sans toit consistant non plus.
Il semblerait que se soit à ce moment de ta vie que cette partie sombre de ta personnalité ait pris le dessus.
Pour moi, Willem représente une entité masculine, issue de ton enfance. Cette personne serait rattachée à des souvenirs douloureux (le prénom de Christophe ne te rappellerait pas de mauvais souvenirs?).
C'est à ce moment de ta vie que tu t'es renfermée sur toi-même. C'est une période à laquelle tu te sentais vulnérable et exposée à toutes les influences extérieures.
Une période de ta vie où la petite fille pure et insouciante ne parvenait plus à se protéger -> le moment où tu as revêtu une énorme carapace et t'es renfermée sur toi-même.

A l'intérieur, je le vois organiser un gouter pour des enfants, et poser des bombes dans chaque coin de la pièce sans qu'ils s'en aperçoivent. Je descends de la voiture pour lui parler, et il m'explique qu'en fait, son plus grand plaisir, c'était surtout de les faire sauter ou de les descendre au fusil, juste après les avoir violés, et que si j'en parlais à qui que ce soit, il me descendrait aussi. "Tu veux pas finir comme tes petits frères, si ?" (en vrai, je suis fille unique). Il me semble que Christophe était en fait mon grand frère.
Tu as ressenti l'influence de cette personne, en qui tu avais confiance, comme très violente et destructive pour la petite fille que tu étais.

Je remonte dans la voiture, de plus en plus inquiète et alarmée, et j'arrive chez mon père. Je m'aperçois avec stupeur que l'immeuble fait plus de 50 étages, et qu'il habite très haut. Arrivée en haut, je rencontre celle qui a un peu été une sorte de "mère adoptive" pour moi, de "nourrice", qui m'y attendait, ma grand mère paternelle, ma belle-mère et mon père. On me donne une longue planche que je suis censée utiliser comme un balai volant, pour redescendre en bas au lieu de reprendre l'ascenseur, et puis un parachute. Depuis le balcon, on voit de grands feux d'artifices au loin, et j'ai peur qu'ils m'atteignent et que je prenne feu. Je décide donc de sauter en parachute et j'arrive en bas sans gros soucis, malgré quelques petits problèmes de vertige.
C'était une période ressentie comme une lutte contre l'autorité masculine.
Tu te sentais confrontée à l'indifférence de ton entourage.

Je me retrouve ensuite chez ma grand mère, maternelle cette fois, à la campagne, avec mon copain, ma mère et mon beau-père. Pour y arriver, je traverse le grand terrain (un terrain pour l'aterissage d'hélicoptères où quand j'étais petite, s'installait également la fête foraine au mois de septembre) mais je vois tout une rangée d'écuries étendues sur une très longue surface, mais peu larges (un peu comme la piscine au début du rêve), elles aussi blanchies à la maison, tout comme la pièce/maison ou Christophe avait fait sauter les enfants. A l'intérieur, Christophe pose des bombes. Je ne sais pas par où passer pour les contourner parce qu'il y a des bombes et des explosifs prets à sauter même dehors. Je rencontre un homme (que je ne connais pas) qui m'offre de me ramener à Bucarest. J'accepte puis en chemin, change d'avis. Je retourne donc devant la rangée d'écuries blanches qui s'étendent comme un labyrinthe.
A partir d'ici, ton rêve nous ramène au présent, à la femme de 18 que tu es.
Ce passé difficile est en train de faire exploser les fondations qui servent de bases à la plénitude des sens, c'est à dire à l'union parfaite entre la sagesse et la force.

Je traverse .................. regret "maintenant c'est fini, tu ne peux plus rien".

A partir d'ici, j'arrête de tout décortiquer car ton rêve est vraiment long. Voici, donc, pour moi le sens de la fin de ton rêve:
En laissant ce déséquilibre entre Clara et Viviane s'installer en toi, tu es en train de d'auto-détruire.
Tu n'es plus cette petite Clara de ton enfance qui souffrait dans l'indifférence générale. Tu l'as été, mais maintenant c'est fini.
D'où l'importance de mettre un frein à tes réflexes d'autodéfense représentés ici par Viviane. Tu n'as plus besoin de te protéger autant des personnes qui t'entourent et que tu aimes. Tu dois arriver à faire le deuil de ton passé. A laisser partir la petite fille fragile que tu as été et par la même occasion, la petite fille qui a revêtu une carapace que tu es devenue pour te protéger de tout cela.
Cette sur-protection, tu l'as développée par réflexe défensif à une période de ta vie où tu en avais besoin. Mais maintenant, elle se retourne contre toi. Plus tu grandis et acquiers de la maturité, plus cette carapace devient auto-destructive, car elle empêche la femme que tu es vraiment de voir le jour et ta féminité de s'exprimer.

En écrivant ces phrases, ton rêve intitulé "Enterrements" me revient à l'esprit. Rêve qui représentait une invitation à faire le deuil de 2 éléments de ta personnalité. Vu l'interprétation que je viens de faire, je pense que ces deux cadavres doivent surement représenter Clara et Viviane qui n'ont plus leur raison d'être dans ta vie d'adulte actuelle.

Merci beaucoup pour cette interprétation, je pense comme toi que ce rêve était vraiment important et qu'il est en relation avec tous les autres rêves d'enterrements et/ou de cimetières que je fais en ce moment.
Laisser partir les deux petites filles contradictoires ?
Oui, mais comment ? J'ai l'impression qu'en dessous, il n'y a rien, comme si elles aveient empêché tout développement intérieur...

Bonjour,

Oui, je te comprends.
Et c'est justement pour cette raison qu'elles doivent disparaître.
En dessous se cache la vraie Eleanor, celle qu'il est temps de dévoiler.

Comment, je ne sais pas vraiment. Ton rêve dit seulement que tu dois commencer par équilibrer ces deux entités en toi avant de les enterrer...

Courage à toi, tu es sur la bonne voie et tu vas y arriver.

Merci beaucoup, j'vais faire de mon mieux en tout cas