25-01-09: cambriolage + prison

Bonjour!

La nuit dernière j'ai fait un rêve assez étrange, qui me semble n'avoir aucun sens, mais en même temps je le suspecte d'avoir son importance car tout me semblait extrêmement "réel".

J'étais près de la maison dans laquelle j'ai grandis, à la campagne, dans laquelle je ne suis plus retournée depuis 12 ans. Je revenais de la balade près d'une forêt que je faisais avant avec mon chien, sauf que je n'étais pas avec ce dernier (qui est mort depuis) mais avec mon chaton de deux mois. Près de la maison il y avait trois jeunes qui "rodaient" (ils avaient vraiment des têtes de "pirates" et qui se sont mis à me suivre sur la route. Je marchais alors au bord de la route dans des herbes très hautes parsemées de coquelicots.
Je commençais à avoir peur, donc j'ai voulu alerter quelqu'un, mais sans qu'ils me repèrent. J'ai pris mon portable et appelé la police (le numéro dans mon répertoire était inscrit sous le nom "vol"), et je me suis mise à parler en langage "codé", en faisant passer aux yeux des trois jeunes mon interlocuteur pour les parents d'une amie dont j'avais une objets précieux à leur remettre et qu'ils devaient venir chercher chez moi.
Ensuite, j'entre dans la maison et vais vers ma mère qui se trouve à l'étage, pendant que les trois jeunes se mettent à dévaliser le rez-de-chaussée. Nous fumons des cigarettes en écoutant de la musique comme si nous ne nous rendions compte de rien (de peur, je pense, qu'ils nous agressent).

Ensuite, je me retrouve dans une prison, style moyen-âgeuse, avec d'autres détenus masculins (ce qui m'a surpris car je suis une femme, j'ai oublié de préciser). La pièce est obscure, entièrement pavée de grosses pierres noires humides et très haute de plafond. Au centre, il y a une sorte de colone de 1 m de haut environ au sommet de laquelle se trouve une mangeoire avec du riz à la tomate dedans. des deux côtés de cette mangeoire se trouvent des poutres en bois à l'horizontale (le tout faisant penser à un tire bouchon géant). Nous sommes enchaînés de part et d'autres de cette poutre et nous devons tourner autour pour manger chacun à notre tour dans cette sorte de gamelle. Je ne sais pas si c'est par dégoût ou par altruisme, mais je ne mange quasiment rien quand c'est mon tour, alors que les autres détenus se gavent. Ils mettent leur têtes dans la gamelle pour manger et je ne vois que leur nuques. A ce moment là, trois autres détenus sont amenés, et j'ai très peur que ce soit les trois jeunes qui étaient dans ma maison, parce que j'ai peur qu'ils me tabassent. Mais l'un d'entre eux a un air étrangement serein et souriant, ce qui détonne dans l'atmosphère générale.
On nous enlève nos chaînes et l'un des détenus qui était enchaîné avec moi cache un peu de nourriture et me la donne. On s'assied parterre et à ce moment là je lève les yeux et perçois une lumière blanche qui grandit dans la pièce.

Je me fais réveiller par une voix qui me chuchotte à l'oreille "Salut (+mon prénom)!" et j'ai vraiment cru que c'était mon copain qui me réveillait, mais il dormait à poing fermés.
Je ne comprend absolument pas le sens de ce rêve, mais si quelqu'un a une idée, je suis preneuse.
Merci beaucoup!

Bonjour Muscade,

Peux-tu décrire les rapports qui existent :
· Entre ta mère et toi
· Entre ton père et toi
· Entre ta mère et ton père (vivent-ils ensemble ?)

Bonjour Muscade,

Les trois jeunes qui "rodaient" sont le parasitage qui imprègne vos relations, puisque cette maison de ton enfance représente le trio composé de tes parents et de toi.
La forêt, près de laquelle tu as effectué une ballade, correspond à une zone obscure, inconsciente, non encore « explorée ». Ton approche psychologique devrait s’avérer libératrice parce que ce chaton, associé aux énergies instinctives féminines, est annonciateur d’un nouveau souffle. Il est prometteur comme les coquelicots couleur de passion et d’interdit qui s’épanouissent en signe d’embellissement par la maturité.
Tu marches sur le coté de la route comme dans une marge sécurisante, mais frustrante, qui te prive d’une franche participation à la vie. Les hautes herbes sont la trace de ce qui a évolué entre-temps mais reste comme un potentiel en attente. Les appréhensions qui te retiennent encore comme de la pudeur, sont mises en scène par ton appel téléphonique camouflé qui révèle un besoin de rétablir l’ordre dans une situation restée conflictuelle.

Si « vol » est inscrit dans ton répertoire, c’est parce que tu éprouves la sensation d’avoir été dépossédée de cette part précieuse de toi-même qui languit au plus profond de toi. Par cet appel secret à tes parents, c’est une invitation à la réconciliation que tu leur lances, afin de te libérer en venant découvrir celle qui se cache, ainsi emmurée, et qui a besoin d’être reconnue, acceptée et aimée par eux.

Le style moyenâgeux et obscur de cet emprisonnement dénonce le verrouillage de cette situation qui n’est pas parvenue à évoluer favorablement et séquestre encore tes énergies. La clef est détenue par la ségrégation qui s’est instaurée en toi : « j'entre dans la maison et vais vers ma mère qui se trouve à l'étage, pendant que les trois jeunes se mettent à dévaliser le rez-de-chaussée ». Cette description donne l’impression que tu t’es rapprochée de ta mère dans une dimension qui t’éloigne de la réalité, comme une issue de secours vers une sauvegarde symbiotique pendant l’inondation.

Habituellement, c’est le tirebouchon qui tourne, mais ici ce sont les forces, comme autour d’un pivot rivé par une énorme inertie. Dans les trois parties qui constituent cet outil à déboucher les situations les plus lourdes, il faut voir le couple parental et toi. Qui de vous trois est le pilier central qui bloque la rotation ? : « Nous sommes enchaînés de part et d'autres de cette poutre, et nous devons tourner autour pour manger chacun à notre tour dans cette sorte de gamelle… »
La politique de l’autruche vous maintient esclaves dans une galère commune hantée par de vieux fantômes nuisibles : «… les autres détenus se gavent. Ils mettent leurs têtes dans la gamelle pour manger et je ne vois que leurs nuques. À ce moment là, trois autres détenus sont amenés, et j'ai très peur que ce soit les trois jeunes qui étaient dans ma maison, parce que j'ai peur qu'ils me tabassent ».

Tu as la possibilité de continuer à comprendre pour porter un autre éclairage sur ton histoire comme cette lumière blanche qui grandit pour ouvrir ton cœur et votre univers. Cette voix qui « détonne dans l’atmosphère générale », est l’amour salvateur que tu peux réveiller comme ton copain endormi près de toi, comme un souffle chaud, comme un petit coquelicot.

http://pagesperso-orange.fr/heliopolisbis/coquelicot.html
https://www.dailymotion.com/video/x3letp_comme-un-petit-coquelicot_music

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