Passer un concours

Mon 1er rêve :

Je suis au travail pour une formation avec d'autres collègues. Une de mes collègues utilise mon ordinateur, tandis que moi, je suis assise ailleurs. Je ne suis guère motivée par cette formation. Tout-à-coup, l'ordinateur que ma collègue utilise se met à faire des bruits bizarres en continue. Ma collègue est surprise, et moi aussi, car jamais cela ne se produit. Elle comprend alors qu'il suffit de décocher une case, et tout rentre dans l'ordre.

Une de mes collègues dépressive, Emmanuelle, nous annonce qu'elle va passer un concours, et elle a besoin de lire un livre en anglais. Elle n'a pas trouvé ce livre sur les rayonnages.

Je lui fais signe de me suivre, et nous allons dans la réserve. Le livre que ma collègue doit lire est sur une étagère tout à gauche. Il y a à l'intérieur une grande feuille à carreaux. J'explique à ma collègue que j'ai emprunté le livre, et que je l'ai remis sur l'étagère à sa place. Je lui dis que j'ai fait une fiche de lecture, avec un résumé, les sujets du livre, les principaux personnages. J'ai écrit tout cela sur la feuille que j'ai glissée dans le livre.Ce livre écrit en anglais parle d'un cheval. C'est le sujet principal.

Je demande à ma collègue si elle va lire ce livre. Elle me dit qu'elle ne sait pas encore, car elle n'est pas bonne en anglais, et elle pense que ce sera difficile. Je lui dis qu'elle peut se contenter de la fiche de lecture que j'ai faite.

Ensuite je me retrouve chez mes parents, ma collègue y est aussi. Je lui dis de ne pas perdre ma fiche de lecture, car je n'ai qu'un exemplaire. Je n'ai pas fait de double.

Qu'ai-je compris ? Je sais que ma collègue Emmanuelle me représente. Elle apparaît très souvent dans mes rêves.

Quand on passe un concours, on a des épreuves. Ces épreuves, je suppose que c'est ce qui doit changer dans ma vie : ma relation avec mes parents, mes somatisations amenées à disparaître... Une épreuve c'est difficile, cela signifie donc que j'ai des appréhensions.

Je suppose que ce livre que j'ai emprunté contient l'histoire de ma vie: mon passé et le présent ? Le livre est un symbole qui revient très souvent dans mes rêves, sans doute en raison de mon métier, bibliothécaire.

Je me comprends de mieux en mieux, donc je suis capable de faire une fiche de lecture, c'est-à dire de résumer ma vie, de comprendre les différents schémas.

Mais en même temps, tout n'est pas limpide. C'est écrit en anglais, ce n'est pas une langue que je maîtrise, il subsiste donc forcément des zones d'ombre. D'ailleurs Emmanuelle (donc moi) ne veut pas lire le livre, mais se contenter du travail qui a déjà été fait.

Mais je me demande bien ce que signifie ce cheval, qui est le thème principal du livre. Et l'ordinateur qui sonne ??

OK pour l’ensemble, je vais juste saupoudrer un peu :

Un ordinateur contient des mémoires stockées prêtes à être mises en scène par les logiciels intégrés. Ces logiciels sont des circuits, des schémas préétablis adaptables. Si tu gaves ton ordi de photos de tes parents, je te laisse deviner ce qui se projettera sur l’écran de tes yeux.

Quand ton ordi fait retentir une petite alarme (pour commencer), tu décoches une case pour désactiver un schéma que tu ne désires plus.

Effectivement ta collègue Emmanuelle te représente, parce qu’elle est dépressive.
Lorsqu’elle va passer un concours (et non un examen) c’est pour être la meilleure, ce qui montre un besoin d’être reconnue (en commençant par toi-même).
Elle a besoin de lire un livre en anglais, c'est-à-dire de comprendre des choses qui lui étaient étrangères. C’est ce qui se passe en découvrant progressivement le sens, jusqu’ici caché, de ta vie.
Pour sortir de son état, elle doit suivre ta démarche actuelle en allant extraire de ta réserve (ta retenue) ce qu’il faut. Cela est à gauche, du coté de ton cœur et de ta féminité.

La grande feuille à carreaux fait penser à l’expression « se tenir à carreaux ». Ça, cette obéissance, tu l’as empruntée par l’éducation, ça ne t’appartient pas, il faudra le remettre à sa place : dans la tête de tes parents.

Quand tu te seras ainsi libérée, le cheval pourra s’exprimer, c’est la force énorme, l’instinct, le moi, c’est le meilleur ami de l’homme, et de la femme hirondelle. « C’est le sujet principal »

Merci Bozarchi. Ce que tu écris sur l'ordinateur, c'est très parlant. C'est vrai que j'aspire à des changements par rapport aux schémas appris, à commencer par ma manière d'être avec mes enfants, qui est liée à mon éducation, en grande partie (et pas à 100 %, parce que j'ai fait des choix qui me sont propres depuis toujours).

Même si j'ai souvent peur du regard des autres, peur d'être jugée, je me rends bien compte que l'image que je renvoie ne correspond pas à ce que je pense de moi : la plupart des personnes que je cotoie m'apprécient, et pour ceux qui ne me supportent pas, tant-pis (on ne peut pas plaire à tout-le-monde). C'est la vision que j'ai de moi qui n'est pas terrible, et qui a besoin d'évoluer.
Donc effectivement, être la meilleure, c'est d'abord par rapport à moi.

Je n'avais pas fait la relation entre ma réserve et ma retenue. Ce que je retiens ce sont mes émotions, je les laisse enfouies, toujours parce que j'ai peur. Ce matin chez mon psy, j'ai parlé de mon père puis de ma mère. J'étais émue, mais je n'ai pas versé une larme, je ne voulais pas pleurer, et je m'étais fait la leçon avant, préparée dans ma tête, pour rester maître de mes émotions.

Je crois que si je continue dans cette voie, si je continue à vouloir tout contrôler, à rester sur ma réserve, ma progression s'en trouvera très ralentie, j'en suis même convaincue. Pour que ça change, c'est à moi d'avoir le déclic, de dépasser mes peurs. Personne ne peut le faire pour moi.

Mon obéissance vis-à-vis de mes parents, elle est toujours là, mais ça va changer peu à peu. M'affirmer dans ma famille me fait peur, mais cela ne me semble pas insurmontable et ça me fait moins peur, que de faire remonter mes émotions. J'ai l'impression que si je lâche prise, ce sera d'un coup et trop fort. Je n'arrive pas à me convaincre que mes idées sont fausses et que ce sera progressif.

Donc vivement que le cheval puisse s'exprimer

Tu écris : « Donc vivement que le cheval puisse s'exprimer » Mais en même temps « Ce que je retiens ce sont mes émotions, .Ce matin chez mon psy…J'étais émue, mais je n'ai pas versé une larme, … je m'étais fait la leçon avant, préparée dans ma tête, pour rester maître de mes émotions. » UNE seule chose compte dans la psy, ce sont les émotions, tout le rester n’est que mentalisation.

Si tu persistes à t’interdire l’accès aux émotions en refusant délibérément de progresser pour quelque raison que ce soit, tu continueras à patiner sur place en épuisant ton énergie et en épaississant ton carcan protecteur…

Tu n’as pas à t’affirmer (t’imposer) dans ta famille, mais juste occuper la place qui te reviens. Pas plus là qu’ailleurs, tu n’as à jouer un super Zorro.
Tu as le droit de t’amener un sandwiche et de les laisser se délecter de leur soupe vitriolée indigeste et croupie. C’est par un modèle de convivialité, mais ça permet la cohabitation. Refuser leurs trucs, c’est apprendre à dire NON. Et dire NON, c’est le début de la liberté.

Tu écris : « Donc vivement que le cheval puisse s'exprimer » il attend que tu veuilles bien ouvrir l’écurie pour le laisser sortir.

Oui Bozarchi, je sais que je risque de faire du sur-place si je continue à laisser mes émotions à l'intérieur.Quand j'étais enfant, je ne manifestais pas mes émotions puisque c'était interdit. Ce qui me bloque à l'heure actuelle, c'est la peur. J'ai peur de lâcher prise, c'est presque une peur panique. Je me demande si cette peur ne renvoie pas à d'autres peurs : peur de l'abandon et de la mort. je sais que je raisonne de trop, que je me bloque, et après c'est mon cou qui trinque à cause de mes tensions intérieures.

Mais ce qui change depuis quelques jours, c'est ma manière de me comporter avec les autres : je suis souvent plus spontanée.

Quand je parle de m'affirmer dans ma famille, ce n'est pas s'imposer, c'est prendre ma place comme tu l'écris. Pour moi s'imposer c'est négatif, c'est ce que fait ma mère avec moi, ou ma soeur. Peut-être que ma définition par rapport à l'affirmation est erronée, mais pour moi s'affirmer et s'imposer, c'est 2 choses différentes.

Apprendre à dire non, c'est bien mon objectif.Mais je sais que je vais y arriver, même si ça prendra sans doute du temps, même si parfois il y aura des ratées, des retours en arrière. Ce ne sera pas facile. Ma mère récemment m'a fait une remarque déplaisante sur un de mes colliers qu'elle trouvait trop gros, pas discret. Il a une forme asymétrique, elle pensait qu'il était cassé. Quand j'y réfléchis, je me dis que ça ne m'étonne pas : elle a toujours voulu que je sois discrète, que je ne prenne pas ma place, que je n'attire pas le regard, et elle prend plaisir à me "casser" par de petites réflexionxs désobligentes.
Et même si je suis adulte, ma mère me considère encore comme "sa propriété", comme une gamine.

Avant, je me serais arrangée pour ne plus mettre ce collier. Maintenant, j'ai décidé de m'habiller comme j'en ai envie, en fonction de mes gouts, de mon humeur. Et ma féminité, je n'ai pas envie de la mettre au placard quand je vais chez mes parents. Je n'ai pas envie de faire attention au choix des couleurs, à la jupe que je porterais.. tout ça pour ne pas entendre des remarques sur "mon pyjama de clown", "mes colliers cassés", "mes cheveux gras" alors qu'ils sont juste encore mouillés, parce que je me suis dépéchée pour arriver à l'heure. Pour ma mère, c'est important d'arriver à l'heure !

Si je me trouve "moche " aujourd"hui, je suis certaine que c'est à cause de toutes ces réflexions que ma mère me fait depuis si longtemps. jamais elle ne m'a dit que j'étais jolie, elle a au contraire cherché à étouffer ma féminité, pour garder son emprise sur moi.

Et bien, ça va changer

OK, très bien !!!
Remember : Lorsqu'elle te regarde, ce n'est qu'elle même qu'elle aperçoit....et qu'elle ne supporte pas.