Reve avec mon pépé qui m'a marqué

Bonjour Voila mon rêve de cette nuit que je ne comprends pas et qui m'a assez marqué.

Il y a trois personnages, mon pépé, mon père et moi. Tout commence ou nous sommes tous les 3, on vient d'aller chercher mon pépé a la maison de retraite (en réalité c'est ça aussi) et nous sommes devant une grande maison de style ancien, grise, et dehors il fait froid et le temps est gris, comme septembre. Cette maison semble être la 2° maison de mon pépé. En réalité comme dans mon rêve, mon pépé perd la tête depuis ses 2 AVC consécutifs. Il marche difficilement, par petits pas et traine les pieds et est courbé. En montant les quelques marches du perron, mon père lui propose un peu de vin pour lui remonter le moral et pépé dit "non, c'est interdit avec ma soupe psychotique matin et soir !" (je suppose alors qu'il parle des repas a la maison de retraite.) A ce moment, il franchit les dernières marches du perron en toute hâte, marche comme un jeune homme c'est assez incroyable et se dirige vers le frigo une fois entré, sors une bouteille de blanc et un cubi de rouge du placard.

Normalement il aurait oublié que c'était sa maison mais la tout d'un coup il a une forme formidable et se rappelle exactement ou est rangé l'alcool. Ça aurait pu paraitre comique mais ça me fait pas rire, je trouve ça navrant, et mon père aussi. (je précise que je ne vois pas mon pépé boire dans ce rêve.)

Peu après on rentre moi et mon père dans la maison et moi je vais au salon. Les couleurs sont chaudes (jaune, plante vertes, etc... décors moderne et très propre.) Je vais allumer la télé. Après un bref moment dont je ne me rappelle pas, je vais dans la salle a manger et je vois mon père derrière mon pépé le tenant tant bien que mal et le soutenant en marchant. Je pense alors que mon pépé fait un malaise, parce que j'ai déjà vu mon père avoir ce comportement dans la réalité (et donc dans mon rêve) en cas de malaise. Mon pépé est blême et frêle, ne tient presque plus sur ses jambes. C'est alors que vient ce qui m'a frappé.

Mon père se met à prendre la tête de mon pauvre pépé et il lui écrase sur la table de la salle a manger a plusieurs reprise en gueulant "Tu vas dégueuler oui ?! Mais tu vas dégueuler ?! " Mon pépé a la bouche ouverte. Je pense alors que mon père fait allusion à l'alcool que mon pépé a soit-disant bu (je ne l'ai pas vu faire.) Mais ça me choque de voir mon père martyriser mon pépé qui est très fragile, qui perd la tête et qui ne tient plus sur ses jambes. Je prend vraiment peur et vraiment pitié de mon pépé et je cris tant bien que mal "Arrêtes ! mais arrêtes !" a mon père en me mettant à pleurer. Mais je n'arrive pas a crier, je n'ai qu'une voit étouffée et à la fin plus de voix du tout juste un petit sifflement ténu.
Après l'avoir violenté, mon père (qui ne ferait jamais ça en réalité !) prend mon pépé par le col de son pull, très violemment et l'emmène dans la cuisine et le jette dans la pièce en lui donnant un coup de genou dans les fesses comme on ferait à un animal en lui disant "Va dans le jardin !"

[Je revois encore mon père maltraiter le grand père qui est blême, qui ne sait plus ou il est, tout tremblant, bref vraiment dégueulasse et apitoyant à voir j'ai même un peu pleuré en y repensant après m'être réveillé.]

Après ça, je suis assis a une table avec mon père en face et je fais tourner une pièce de monnaie genre 50c d'euro (pour la forme, je me rappelle plus le chiffre.) Nous sommes calmes, comme si rien ne s'était passé et plus de trace de pépé jusque a la fin du rêve...

Voila, si un interprète sait ce que cela cache... merci !

Salut Windmill,
Le forum est désaoulé, et moi aussi, donc voici mon interprétation :

« Il y a trois personnages, mon pépé, mon père et moi ».
C’est un problème de succession, comme une transmission de relais, un report en cascade dans la lignée.
Le père représente l’autorité en général. Le grand-père aussi puisqu’il est le père du père.
Ces personnages sont en toi, comme tu t’y attendais probablement. Et toi, tu es le fils du père, et surtout le spectateur qui gardes ainsi la possibilité de t’apitoyer car c’est très important dans ce rêve qui dénonce un schéma hautement perturbateur.

C’est un rêve digne d’un musico comme toi, qui ne joues pas que du sifflet à roulette ! :violon:

« On vient d'aller chercher mon pépé a la maison de retraite »
Il faut traduire ici par la notion de tenue en retrait, c'est-à-dire la retenue, la frustration, parce que l’on ose pas aller jusqu’au bout.

« Nous sommes devant une grande maison de style ancien, grise, et dehors il fait froid et le temps est gris, comme septembre. Cette maison semble être la 2° maison de mon pépé ».
Évidemment, il s’agit d’un schéma ancien, qui dévitalise et refroidit tous types de relations, comme une deuxième nature.

« Mon pépé perd la tête »
Oui, puisque c’est le père qui prend la tête, dans sa tête à lui. En effet l’autorité a rempli son rôle d’éducateur efficace au point qu’il reste pleinement actif dans la tête du formaté. A tel point d’ailleurs, que lorsque le formaté se trouvera ensuite devant un autre adulte, il projettera sur cet adulte le formatage enregistré.

« Il marche difficilement, par petits pas et traîne les pieds et est courbé ».
Le formaté retrouvera automatiquement les mêmes attitudes acquises devant l’ancienne autorité, à savoir, soumission, obéissance, frustration….Parce que son inconscient ne fera pas de différence entre l’ancien et les nouveaux tableaux qu’il a rangés dans la même boite de pandore.

« Mon père lui propose un peu de vin pour lui remonter le moral et pépé dit "non, c'est interdit avec ma soupe psychotique matin et soir !" (Je suppose alors qu'il parle des repas à la maison de retraite.) »
Oui, il parle de l’éducation gravement névrosée reçue (expliquée ci avant). Le vin est ce qui permet à chacun de se lâcher pour justement outrepasser, surmonter sa frustration, sa retenue.

« A ce moment, il franchit les dernières marches du perron en toute hâte, marche comme un jeune homme c'est assez incroyable, et se dirige vers le frigo une fois entré, sors une bouteille de blanc et un cubi de rouge du placard. »
Et oui, il garde en réserve cette bouée de sauvetage qui lui permet de faire face aux situations les plus angoissantes, les plus réductrices. Le blanc c’est pour l’union, la participation souhaitée (sans rétention). Le rouge, c’est pour la violence de la libération de cette frustration sous l’effet du pinard ingurgité par celui qui, progressivement, sombre dans l’alcoolisme pour affronter ses peurs d’impuissance.

« Peu après, on rentre moi et mon père dans la maison et moi je vais au salon. Les couleurs sont chaudes (jaune, plante vertes, etc... décors moderne et très propre.) Je vais allumer la télé. »
Pour l’instant ça va pour toi, tu es peinard, mais attention, tu es entré dans leur maison, et le virus-maison aime bien la chair fraîche……

« Je vais dans la salle a manger et je vois mon père derrière mon pépé le tenant tant bien que mal et le soutenant en marchant. Je pense alors que mon pépé fait un malaise. Mon pépé est blême et frêle, ne tient presque plus sur ses jambes ».
Effectivement, comme déjà expliqué, un fois le rôle bien appris, le relais est assuré et le système se perpétue.

« Mon père se met à prendre la tête de mon pauvre pépé et il lui écrase sur la table de la salle a manger a plusieurs reprise en gueulant "Tu vas dégueuler oui ?! Mais tu vas dégueuler ?! " Mon pépé a la bouche ouverte. Je pense alors que mon père fait allusion à l'alcool que mon pépé a soi-disant bu »
Ton père est ici victime du schéma porté par le grand-père qui doit maintenant le vomir pour que chacun puisse redevenir une personne entière et libre dans une maison conviviale.


« Ça me choque de voir mon père martyriser mon pépé qui est très fragile, qui perd la tête et qui ne tient plus sur ses jambes. Je prend vraiment peur et vraiment pitié de mon pépé et je cris tant bien que mal "Arrêtes ! Mais arrêtes !" à mon père en me mettant à pleurer. Mais je n'arrive pas a crier, je n'ai qu'une voit étouffée et à la fin plus de voix du tout juste un petit sifflement ténu. »
Lorsqu’on a pitié de quelqu’un, ou qu’on ne veut pas le blesser, l’offusquer…on se positionne dans le même genre de retenue- frustration que devant l’autorité, on ne s’exprime pas totalement, on n’ose pas, on est « gentil ».
C’est, paradoxalement, ce parallèle que montre le rêve. C’est ce « gentil » qui devient un alcoolique. C’est cet alcoolique qui devient violent lorsque, sous l’effet de l’alcool, il ne va plus retenir sa frustration, lâcher sa surpression, et exploser en coups, insultes, et autres gentillesses comme écraser la tête de celui qu’il sait être l’instigateur de ce processus…..
Parce que, tel père, tel fils.


« Après l'avoir violenté, mon père prend mon pépé par le col de son pull, très violemment et l'emmène dans la cuisine et le jette dans la pièce en lui donnant un coup de genou dans les fesses comme on ferait à un animal en lui disant "Va dans le jardin !" »
C’est vrai que c’est en allant cultiver son propre jardin, qu’il trouvera une nouvelle et meilleure solution.

« Après ça, je suis assis a une table avec mon père en face et je fais tourner une pièce de monnaie genre 50c d'euro Nous sommes calmes, comme si rien ne s'était passé et plus de trace de pépé jusque a la fin du rêve... »
Maintenant, tu es face à l’image de ton père, et, soit tu laisses faire le hasard, ce sera pile ou face.........,
soit tu comprends ce qui se joue et le schéma autorité / frustration s’éteindra….
:halloween:

Merci Bozarchi, tu fais vraiment un super boulot
Je vais méditer tout ça...