Panne de métro

Comme les messages perdus le sont définitivement, je recopie mon rêve. Ce n'est pas du mot pour mot, mais je m'en souviens très bien. Et ensuite je le copie sur mon ordi en sûreté au cas où. Et tant-pis pour mes commentaires, je n'ai pas le courage de tout retaper.

Je me rends chez mon psy sur Lille en métro. Arrivée à la station Rihour, on annonce aux usagers par haut-parleur, qu'il faut descendre de la rame, car le métro est en panne. Je remonte dans le hall et je comprends que la panne est importante et que le métro ne repartira pas avant un long moment.

Je me dis que des bus seront peut-être mis à disposition des usagers, mais ce n'est pas certain, et pas dans l'immédiat. J'ai donc le choix : soit je retourne chez moi à pied en suivant le trajet du métro (je passerai d'abord par la gare Lille-Flandres), soit je vais chez mon psy. Je décide d'aller comme prévu chez mon psy. Son cabinet est près du métro République, un arrêt plus loin.

Lorsque j'arrive chez mon psy, je me rends compte que j'ai oublié au métro République ma pochette bleue. Dans cette pochette, j'ai mis tous mes documents écrits de travail demandés par mon psy pour la thérapie. Je suis contrariée, et je demande à mon psy de m'accompagner au métro, car je n'ose pas y aller toute seule. Et je veux récupérer ma pochette.

Lorsque nous arrivons dans le hall, je vois ma pochette par terre. Des hommes et des femmes marchent à côté de ma pochette et se croisent. Ils risquent à tout moment de marcher sur ma pochette, mais ne semblent pas l'avoir remarquée.

Bonjour Hirondelle,
Le forum baigne à nouveau ce matin sur une mer calmée, après la tempête...

Pour commencer, je recopie ci-dessous tes propres commentaires que tu avais ajoutés à la suite du récit de ton rêve :
Que signifie cette panne de métro ? Est-ce que cela fait allusion au risque de stagner dans mon avancée pour aller mieux, si je m'obstine à tout vouloir contrôler ? (au lieu de faire ressortir mes émotions) . Une panne , en effet c'est l'arrêt total.
Je choisis de continuer ma thérapie et c'est donc positif. Rebrousser chemin pour rentrer chez moi, c'est retourner en arrière, revenir à une situation antérieure.
Cette pochette contient en effet tout le travail écrit demandé par mon psy, mais aussi le travail de réflexion que j'ai fait en plus, de ma propre initiative, car je prends beaucoup d'initiatives avec cette tcc. Mon psy m'a d'ailleurs demandé d'en faire moins, car on n'arrive pas à suivre le rythme.C'est encore mon impatience qui en prend un coup, je suis trop pressée, je le sais.
Mais pourquoi j'oublie ma pochette ? Est-ce le début d'un lâcher prise ? Et pourquoi je suis incapable de me prendre en main ? Se faire accompagner par son psy, c'est un manque d'autonomie. Et la fin ne me parle pas du tout, avec ces personnes qui marchent à côté de ma pochette sans la voir.


Voici donc les variantes que je propose pour l’interprétation :

« Je me rends chez mon psy en métro. Je vais à Lille. A la station rihour, le métro s'arrête et ne redémarre pas ».
Avec le métro qui voyage dans le souterrain, dans l’inconscient comme une démarche introspective, tu vas vers ton monde, à Lille, c’est bien.
J’ignore ce que peut évoquer pour toi la station « rihour » (peut-être hour = heure ?).
Le métro tombe en panne parce qu’il est impersonnel, collectif et ne permet pas d’aller librement partout. Quand il passe, on doit vite s’enfermer dans un wagon que l’on ne conduit pas, et qui suit docilement des rails sur des voies déjà tracées par les autres.

« Par haut-parleur, on demande aux passagers du métro, de quitter la rame… »
Ton alarme intérieure a retenti pour t’obliger à réagir, à stopper les machines infernales pour arrêter de ramer, pour te poser, faire un break avant de poursuivre différemment.

« Je remonte donc dans le hall, et je comprends alors que cette panne est très importante…J'ai le choix entre repartir à pied chez moi, en suivant le trajet du métro ou aller chez mon psy toujours à pied…Si je vais chez mon psy, le chemin est moins long, c'est une station après, métro République. Je décide donc d'aller chez mon psy à pied ».
Désormais, à la lumière du jour, tu évolues positivement dans une démarche consciente individuelle vers la liberté (la République). Tu dois accepter de partir de là où tu te trouves.......,
sans courir pour alimenter ton stress, et marcher tranquillement pour prendre le temps des retours en arrière nécessaires.


« Quand j'arrive dans son bureau, je me rends compte que j'ai oublié ma pochette bleue, contenant tout le travail écrit qu'il m'a demandé depuis le début de ma thérapie. J'ai oublié ma pochette au métro République, dans le hall. Je suis un peu contrariée, et je décide de retourner au métro chercher ma pochette. Je n'ose pas y aller seule, et je demande à mon psy de m'accompagner. Nous arrivons dans le hall du métro. Ma pochette se trouve par terre dans le hall. Des personnes marchent à côté de ma pochette et se croisent, car elles vont dans des directions différentes.
Elles n'ont pas remarqué la pochette à terre et risquent à tout moment de marcher dessus. Je vais rechercher ma pochette ».
Actuellement, tu es épaulée dans ton quotidien par les préconisations du comportementaliste. Cette un accompagnement, une dépendance passagère nécessaire. Cela permet la régression dans ton passé pour mieux te préparer à accueillir l’avenir.
Ta pochette contient ton intimité, tes secrets, tes pensées….La multitude de la foule s’en fout. Les gens grouillent comme des fourmis besogneuses sans se soucier de ta pochette qui préoccupe seulement ta parano. Ta peur de leur regard est en toi, c’est le reflet de ton image qui brille dans leurs yeux.
Tu restes seule expéditrice et destinatrice..... :cheveux:

La station Rihour (qui existe réellement), n'évoque rien pour moi. C'est juste l'arrêt avant République. Mon rêve est tout simplement parti du réel. Ce que tu dis sur le wagon que l'on ne conduit pas me parle beaucoup, et ce d'autant plus qu'à Lille il n'y a pas de conducteur dans les rames. Tout est automatisé. Donc, oui, je ne veux plus suivre les rails, la route tracée par mes parents pour moi. Je veux me sentir libre.

Je n'avais pas songé à la République pour la liberté. Et oui, il ne sert à rien de courir, de se presser, j'en prends de plus en plus conscience, mais c'est difficile pour l'impatiente que je suis.

Ce que tu écrris sur l'indépendance m'interpelle. J'ai évoqué ce sujet avec mon psy tcc, et la dépendance me fait peur, car j'ai tendance à y voir une aliénation et je n'aime pas dépendre des autres. (j'ai tendance depuis toujours à vouloir me débrouiller toute seule, à ne compter que sur moi-même car je ne fais pas facilement confiance aux autres). Et si je veux trop souvent me débrouiller seule, c'est parce que pendant mon enfance, j'étais seule face à mes problèmes.

Et pourtant, je sais que cette dépendance est un passage obligé mais temporaire, et que j'ai besoin de me faire aider pour aller mieux. Maintenant j'accepte de me faire aider par un psy.

Mon psy m'a expliqué que si j'étais dépendante de la thérapie et de lui, c'était normal dans un premier temps, et que cela s'atténuera avec le temps, pour disparaître ensuite.

C'est vrai Bozarchi, les gens se foutent éperdument de mes pensées et de mes secrets, mais souvent je pense que les autres y font attention.
Donc en plus d'être maso, je suis aussi parano :ennervé:.

Je ne suis pas en colère Bozarchi, je plaisante. En fait je ris toute seule ...

Oui, je me vois de manière assez négative, et du coup je pense que les autres ont la même vision de moi.

Et pour finir, un grand merci Bozarchi pour ton interprétation très pertinente et qui me permet de réfléchir.