Marcher à reculons

Invité

Je me trouve avec ma soeur dans une ville inconnue. Nous avons un train à prendre le lendemain matin. Pour une raison inconnue, ma soeur décide de sortir de la ville et de marcher. Je l'accompagne, c'est ma soeur qui est devant. Nous marchons sur une digue très longue, à notre gauche, la mer qui s'étend à perte de vue. Je suis inquiète, car je pense que nous allons rater notre train si nous allons trop loin, les kilomètres s'enchainent.

Ma soeur finit par s'arrêter. Elle me dit qu'elle est fatiguée et ne veut pas aller plus loin. Je décide alors de faire demi-tour toute seule pour retourner dans la ville où nous étions. Je marche longtemps, à reculons. J'appelle ensuite un homme, pour qu'il vienne me chercher. Cet homme m'accueille dans sa maison, et me prête une chambre. Je dépose mon sac. L'homme me dit que ma soeur n'a que 49 kms à parcourir pour me rejoindre. J'espère qu'elle aura le temps d'arriver avant le départ de mon train. Je veux me laver les pieds dans le lavabo qui est dans ma chambre. Je me tiens sur la jambe droite, et je met mon pied gauche dans le lavabo. Je le mouille, met du savon dessus en utilisant mes mains, et pas de gant, et je rince ensuite mon pied en faisant couler l'eau du robinet. Je fais la même chose avec l'autre pied. J'aperçois sous le lavabo une serviette périodique, du coton, un papier. Je pense à l'homme qui m'accueille, et me dit que ça risque de le dégouter. Je jette donc tout ce qui traine à la poubelle.

Mes habits trainent un peu partout dans la chambre. Je décide de refaire mon sac. Je mets mon gant mouillé dans ma serviette de toilette. Je vois alors un sweet-shirt qui appartient à mon mari. Je le prends et je vais voir l'homme qui m'accueille pour lui donner le sweet-shirt. Il est en train de refaire le sac de ma fille qui a 4 ans. Le sac est plein à craquer, et l'homme n'a pas pu tout mettre dans le sac. Sur le lit, il a laissé un cardigan bleu marine (pour petite fille modèle). Je prends ce cardigan , et je le range dans mon sac.

Je retourne voir cet homme. Je dois partir à l'hôtel pour y passer la nuit. Je lui dis que je ne connais pas la route pour aller de l'hôtel à la gare. Ma soeur connaissait la route qu'elle avait repérée, mais pas moi.
Mon train part le lendemain matin de bonne heure, à 7 heures. Je demande à l'homme s'il pourra m'accompagner à la gare. Il me répond que c'est impossible, car il a une réunion à 6 heures du matin. Je suis surprise par l'heure si matinale pour une réunion.

Mes pistes : je suppose que ma soeur me représente. La mer représente mon inconscient. Marcher à reculons, cela m'intrigue : d'un côté, je vais de l'avant, et d'un autre côté, je reviens sur mes pas. Pourquoi ?
Est-ce de l'indécision, des retours en arrière ?

J'ai l'impression que cet homme représente mon mari. Dans mon rêve, il a un visage inconnu, mais j'ai le sentiment de le connaître, et ce sweet-shirt appartient à mon mari. C'est comme si je connaissais cet homme, tout en le percevant comme un étranger. C'est peut-être pour cette raison que mon mari apparait sous un autre visage ?

Ma fille de 4 ans doit représenter mon enfant intérieur.

Ce cardigan bleu pour petite fille modèle montre je suppose que je suis toujours trop obéissante.

Quand au lavage de pied, je suis intriguée. Dans mon rêve, c'était un moment agréable.

Chaman Nombre de messages : 642 Age : 74 Date d'inscription : 14/08/2008

Bonjour Hirondelle,

Tu as bien repéré les images principales. Effectivement, ta sœur représente ton parallèle. C’est presque en toi Dr. Jekyll & Mr.Hyde qui on un projet commun. La digue est l’obstacle qui protège mais aussi qui freine l’évolution.
Le train est la voie sage, conforme, et prédéterminée. L’audace aventureuse angoisse, et la brebis égarée est vite ramenée au bercail.

Ce rêve montre que la solution se trouve ailleurs. Pour avancer, il faut d’abord reculer. Cela procure l’énergie de l’élan. Car ce qui freine réellement la progression, c’est ce qui est attaché au passé. C’est cela qu’il faut aller trier, ranger et jeter si besoin, comme tu le fais dans la chambre de ton psychisme actuellement.
Cet homme, ta « moitié » idéale, te parles de 49, c’est presque la moitié de 100. Inutile de t’acharner sur la calculette. Il faut juste voir que tu es en bonne voie, lorsque tu retournes vers ton passé, parce qu’il contient ton potentiel de réussite.

Mais tu n’es pas encore libre, trop dépendante de cet homme propriétaire du lieu. Lorsque tu te laves les pieds sans prendre de gants, c’est que tu oses procéder lucidement au nettoyage de ce qui t’a progressivement éloigné de ta réalité, donc de toi-même, mais aussi de l’autre. Dès lors tu peux apercevoir ce qui t’encombre et doit être jeté comme tu le fais.

Mais ce rêve te met en garde de n’effectuer le travail nécessaire par rapport à quiconque à l’exception de toi-même, afin d’éviter de laisser les autres gérer encore ta vie en restant bien obéissante à l’image du cardigan que tu ranges dans ton sac. Ce cardigan était resté seul, abandonné sur le lit conjugal…..
La réunion de la fin n’aura lieu ni chez l’un, ni chez l’autre, probablement à mi-distance, et tôt le matin parce qu’une préparation est nécessaire.

Invité

Merci Bozarchi.

C'est vrai que mon travail sur moi-même est une aventure, et que ça me fait peur.
Je commence effectivement à comprendre que revenir en arrière sur mon passé n'est pas une perte de temps. Revenir sur ce qui fait mal et qui est en rapport avec mes parents est nécessaire pour comprendre, mais aussi pour libérer mes émotions encore bien enfouies.

J'ai compris enfin la signification de ce 49 Smile

Je suis encore trop dépendante de mon mari, c'est vrai. Au fond de moi, je ne veux pas le perdre, et ça me freine dans ma progression, car je ne suis pas complètement libre : ma progression actuelle est un compromis entre mes désirs d'évolution et ceux de mon mari (le statut quo). Mais je crois qu'il faudrait que je fasse abstraction de mes craintes par rapport à mon couple, et que je progresse selon mes désirs, en toute liberté, et que je cesse d'être trop obéissante, trop soumise à mon mari, et aux autres aussi. Je ne dois rien à mon mari. Mon cheminement est personnel, mon mari ne peut pas m'accompagner. Il pourrait me soutenir, il ne le fait pas. Tant-pis !