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 Leçon II: Neurophysiologie du rêve

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iOneska
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iOneska


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MessageSujet: Leçon II: Neurophysiologie du rêve   Leçon II: Neurophysiologie du rêve EmptyDim 3 Aoû - 15:55

Chez l'adulte les rêves occupent environ 20% du temps total de sommeil, 45 à 65% chez le nouveau-né, 20 à 25% chez le jeune adulte et 13 à 18% chez la personne agée. Pour l'adulte, la période du rêve représente environ 1h1/2 chaque nuit, soit, sur une vie, une durée moyenne de quatre années.

Historique

La neurophysiologie du rêve se distingue des théories psychologiques en ce sens qu'elle permet l'étude descriptive et fonctionnelle de l'activité onirique, aux niveaux biochimique, biologique et anatomique.
Les prémisses de la neurophysiologie se font sentir avec Alfred Maury, 1817-1892, professeur au collège de France. Jusqu'alors le rêve n'avait pas de structure temporelle au sein du sommeil. En réveillant des sujets à intervalles réguliers il remarqua que les souvenirs de rêve étaient rares, infirmant l'idée que les rêves survenaient de façon permanente pendant le sommeil. Il fit l'hypothèse que le rêve était un phénomène épisodique ou aléatoire survenant à des moments particuliers : pendant l'endormissement, sous l'influence de stimuli externes ou internes ou avant le réveil. Aujourd’hui, des chercheurs comme Peretz Lavie considèrent que Maury n’avait pas des rêves, car les expériences se faisaient juste après son endormissement, mais des hallucinations hypnagogiques.

La neurophysiologie du rêve proprement dite commence véritablement au XXe siècle, à partir des années 50. Les découvertes antérieures à cette date ne furent tout simplement pas reliées à l'activité onirique, bien qu'elles la concernaient plus ou moins directement.

C'est ainsi qu'en 1880 le docteur Gélineau décrit la narcolepsie avec ses phases d'abolition du tonus musculaire à la suite d'une émotion (cataplexie) ou d'irruption irrépressible du sommeil, épisodes pendant lesquels certains patients rêvent. En 1937, l'Allemand Klaue fit la différence chez le chat entre deux activités corticales au sein du sommeil, l'une rapide, l'autre lente, sans les associer à une activité onirique. En 1944, l'Allemand Ohlmeyer décrivit des cycles d'érections pendant le sommeil, qui correspondent en fait aux périodes de rêve, mais sans relier les unes aux autres.

La recherche depuis 1953

En 1939, Nathaniel Kleitman publia un livre sur le sommeil qui fit référence. Deux de ces étudiants firent également des découvertes importantes : Eugen Aserinsky et William Dement. En 1953, E. Aserinsky émit l'hypothèse que les périodes de mouvements oculaires rapides survenant pendant le sommeil et enregistrés grâce à un électro-oculogramme correspondaient aux périodes des rêves. Cette activité oculaire fut nommé PMO (phase de mouvements oculaires) ou REM (rapid eye movements) par opposition aux mouvements oculaires lents et ondulants observés pendant la phase d'endormissement. W. Dement constata que 80 % des dormeurs réveillés pendant les phases REM se rappellaient leurs rêves, contre 7 % seulement pendant les périodes de sommeil profond. Le rêve survenait par périodes de 20 à 25 minutes, séparées par des intervalles de 90 minutes, et caractérisé par une activité corticale similaire à celle de l'endormissement et des mouvements oculaires rapides.

Ces travaux furent confirmés par M. Jouvet chez le chat. Il découvrit en outre que pendant les phases REM existait une disparition du tonus musculaire axial, associée à une activité cérébrale intense, proche de l'éveil les yeux ouverts, et de l'endormissement les yeux fermés (soit une durée de 6 minutes toutes les 25 minutes chez le chat). C'est ce qui le conduisit à introduire la notion de sommeil paradoxal, faisant ainsi du rêve le troisième état physiologique du cerveau. Ces critères d'atonie, d'activité cérébrale, et de mouvements oculaires se retrouvèrent également chez l'homme.

Stimuli externes et rêves

Plusieurs groupes de chercheurs ont tenté de refaire les expériences de Maury, en vain. L’intégration de stimuli externes dans le rêve était au mieux partielle, souvent nulle. Dans aucun cas le stimulus devint le sujet central d'un rêve. Cette difficulté de détourner l’attention du rêveur de sa création interne a été nommé par Allan Rechtschaffen “processus monomaniaque” (single-minded process).

La remémoration des rêves

En 1993 le psychologue cognitiviste David Foulkes se rend compte que tout le monde n’entend pas la même chose si on lui demande au réveil “avez-vous rêvé ?” Il y a par exemple des gens qui, s’ils ont rêvé d’un fait quotidien, ne considèrent pas cela comme un rêve et répondront donc par la négative à la question. La question a donc été reformulé de manière plus neutre “quelque chose vous a-t-il traversé l’esprit avant votre réveil ?” En analysant les récits obtenus dans les laboratoires de sommeil, il devint alors évident que les rêves des stades de sommeil autres que le sommeil paradoxal, étaient plus fragmentés, plus proches d’une simple pensée. “J’ai pensé à mon examen de math”. Tandis que le même thème pendant le sommeil paradoxal est plus développé avec une intrigue ou des détails.

Par la reformulation D. Foulkes peut montrer que la fréquence de récits de rêves de sujets réveillés pendant un sommeil lent profond peut atteindre plus de 70%. Tous les stades du sommeil sont donc propices à la production de rêves. Toutefois, la faculté de mémorisation est supérieure lorsque le sujet est réveillé en période de sommeil paradoxal, ce qui permet d'ailleurs d'obtenir des récits de rêve auprès de presque toutes les personnes (80 %), y compris celles qui prétendent ne jamais rêver, et ces rêves sont les plus vifs et les plus riches en images. En revanche, la remémoration est très difficile après un réveil en sommeil lent. Dans tous les cas, le rêve qui survient le plus aisément à la conscience est celui qui précède immédiatement le réveil.

L’oubli des rêves

Dans son laboratoire du sommeil à Haïfa en Israël, Peretz Lavie a étudié la quantité de rêves dont se souvenaient un groupe de survivants de la Shoah qui s’étaient bien adaptés à la vie après leur libération, un groupe de survivants qui avaient toujours des problèmes et des cauchemars et un groupe d’Israéliens nés en Israël. Les dormeurs étaient toujours réveillés lorsque les enregistrements électriques montraient une période de sommeil paradoxal, si le troisième groupe avait un nombre de rêves proche de la moyenne 78 %, ce nombre baissait à 55 % pour le deuxième groupe et n’était que de 33 % pour les personnes s’étant bien réadaptées à la vie quotidienne. La seule différence concernant le sommeil des différents groupes était sa profondeur. Les personnes ayant subi un traumatisme avaient un sommeil plus profond que les personnes en bonne santé.

La génération des images oniriques

L’examen des zones actives pendant les différentes phases de sommeil montre que l’hippocampe est actif pendant le sommeil paradoxal et c’est lui qui est responsable des images.

Source Wikipédia
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