17-12-2008 Prise de photos d'un paysage

Bonjour à tous,

Hier matin en me levant je me suis souvenu d'un rêve relativement court mais suffisamment détaillé. Le voilà :

Je suis avec mon appareil photo réflex autour du cou regardant un paysage de basse montagne. Je suis sur un chemin de randonnée, je commence à prendre quelques photos du paysage qui est assez beau. Plus haut, assis sur un rocher, je vois mon professeur de physique-chimie avec un appareil photo entre les mains. Je monte et je m'assoie à côté de lui. Son appareil est plus performant, il m'explique des notions sur la façon dont cadrer le paysage, etc... Il y a pas mal de nuages dans le ciel, c'est couvert. Mais régulièrement il a des trouées, la lumière y passe et vient s'écraser sur des pentes dénudées au loin. Il me dit "regarde là, tu peux prendre ça c'est sympa". Alors on prends tous les deux la zone éclairée. Les nuages bougent vite, donc les zones de lumières sur la montagne se baladent. Je prends le paysage en portrait (je tourne sur le coté l'appareil) et prends plusieurs photos. Puis il me dit qu'un orage arrive, en effet le ciel se noircit. "Il va bientôt pleuvoir" me dit-il. Alors je me lève et retourne vers mon vélo plus bas, il y a mes affaires avec à récupérer (j'angoisse un peu, me disant que j'aurais pu me faire volet l'autre objectif). Je me précipite et tout juste avant que j'arrive sur les lieux la grêle s'abbat violemment, les grains rebondissent mais j'arrive de justesse sous une terasse abritée de maison abondonnée (à coté de duquel se trouve mon vélo).

Merci d'avance pour votre aide !

Tu t'entends toujours aussi bien avec tes profs ?
Tu quittes TON sentier pour le rejoindre, et là ton prof il est super constructif, il t'aide à cadrer ce qui t'entoure
Tu retournes à TON chemin seul et là c'est la merde
Mieux vaut être à pied ou assis avec des connaissances cartésiennes bien inculquées que sur son grand vélo ?

Je n'ai pas saisis mais je sais que je m'entends très bien avec mes profs.

bon ben j'ai rien dit alors :-)
désolé, je retourne plutôt à ce que je sais faire

mais je trouve qu'il ressort de ton rêve quelque chose de très sain

....

Salut Corentin,
La physique est le domaine des lois de la nature et de ce qui est palpable, c’est aussi celui du corps par exemple.
Par l’analyse puis la synthèse des composants, la chimie se rapproche plutôt du monde de la pensée, de la cogitation.
L’ensemble réuni sous l’aspect du prof évoque l’apprentissage de la vie, l’éducation.
Pour réussir son alchimie, il faut progresser sur ce chemin de randonnée qui est celui de l’individuation. Cette construction nécessite observation et mise à profit des enseignements par l’expérience. Les fondations comprennent aussi les souvenirs enregistrés avec l’appareil photo.
Pour que la sauce soit réussie, tout cet acquis doit résonner en harmonie avec l’inné : sa nature profonde, son âme. C’est une sorte de yoga royal. Hélas, ce n’est pas tous jours la fête, et avant d’approcher pareil objectif, on voit passer bien des nuages. Les plus noirs annoncent de sales périodes; la grêle glaciale et cinglante tombe par exemple quand une relation se gâte (parfois avec soi-même).
Passer du mode paysage à celui du portrait, c’est prendre de la hauteur comme lorsque tu grimpes pour rejoindre le prof afin d’obtenir une vision plus englobante et plus humaine. Même si ce paysage est celui de ton monde intérieur, passer en mode portrait est la découverte de celui que tu es vraiment. La terrasse est la zone d’approche devant la maison abandonnée qui représente ta part négligée que tu dois te réapproprier. Le vélo nécessite un effort personnel, mais il permet d’avancer en restant sur terre, proche de sa nature.
:balance:

Bonsoir Bozarchi,

on reconnaît toujours tes interprétations
J'ai relu plusieurs fois, je lis aussi des choses des interprétations précédentes qui montrent qu'il y a une certaine continuité. Par exemple, concernant la mise à profit des enseignements, l'apprentissage, l'éducation, etc...
Quelque chose qu'en effet je pratique depuis quelques temps pour évoluer constamment vers une pensée adulte et responsable. Concernant les zones sombres dans le ciel ou du moins le ciel gris et l'orage, je pense que ce sont les mauvais passage qu'endure ma conscience. D'ailleurs je cogite beaucoup, je me fais "mal à la tête" comme je dis, pour rien. Cela me fait garder de mauvais souvenirs parfois, pourtant dans mon rêve je prends les zones éclairées par le soleil, évitant ainsi de garder l'attention sur cette noirceur. Ce serait presque pourrir le présent sur des évènements passés...
En tout cas merci pour ces indications, l'interprétation de mes rêves m'est vraiment bénéfique.

Bonne soirée !

Corentin

Merci Corentin. Ton retour est remarquable.
Tu écris : « Concernant les zones sombres dans le ciel ou du moins le ciel gris et l'orage, je pense que ce sont les mauvais passage qu'endure ma conscience. D'ailleurs je cogite beaucoup, je me fais "mal à la tête" comme je dis, pour rien. Cela me fait garder de mauvais souvenirs parfois, pourtant dans mon rêve je prends les zones éclairées par le soleil, évitant ainsi de garder l'attention sur cette noirceur. Ce serait presque pourrir le présent sur des évènements passés... » Tu as raison, il faut dégager son ciel autant que possible. Pour s'installer confortablement dans le présent, il faut être en paix avec le passé. Les nuages qui se profilent à l’horizon nous chagrinent parce qu’ils font écho à des souvenirs qu’on aimerait chasser de sa mémoire. L’utilité de ces nuages est juste de nous indiquer ces souvenirs encore désagréables, et qui ne partiront jamais. Par contre, ils peuvent changer d'aspects et être neutralisés, dévitalisés, afin de ne plus nous nuire. Les rêves servent à cela en faisant remonter ces drôles de trucs depuis la vase qu’ils remuent. Tout ce qui n’a pas été correctement digéré reste à pourrir et à émettre des toxines au fond de notre inconscient. Ça nous parasite encore faute, en général, d’avoir été expliqué. En effet, ce qui nous traumatise surtout, c’est la représentation qu’on se fait d’un évènement sur le coup. Tous ces matériaux stockés dans la mémoire participent à nos fondations, donc il vaut mieux qu’ils soient assainis pour assurer notre stabilité. Quand c’est trop coriace, on se fait aider par des pros du pot qui possèdent les outils adéquats. Mais chez toi, rien d’alarmant. Continue comme ça, tu peux rouler peinard, tout va bien.

Tu m'a bien expliqué la fonction de ces "remontées", je comprends mieux la nécessité. Ayant récemment lu un article de psychologie sur les remords, je perçois donc pourquoi les bases doivent êtres solides, sous peine d'être déséquilibré. Aussi, je pense que ces mauvais souvenirs qui font surfaces sont là pour montrer qu'il ne faudrait pas réitérer.
Une question tout de même bozarchi, ma copine marque un point d'honneur à refuser le passé, elle déteste la mélancolie même quand elle est belle, tout ce qui touche à l'autrefois est pour elle une source de souffrance car elle voudrait revivre les bons moments et oublier les mauvais... Rien de plus normal en soit, mais c'est affreux quand elle me dit : "je ne veux pas me souvenir", après que je lui ai parlé des cadeaux et du bon moment que nous avions passés à noël...
Comment peut-on expliquer cette vision des choses ? Pourquoi une telle borne imposée à sa conscience ?

Merci pour tout,

Corentin

Tu écris : « ma copine marque un point d'honneur à refuser le passé… tout ce qui touche à l'autrefois est pour elle une source de souffrance…. Comment expliquer cette vision des choses ? Pourquoi une telle borne imposée à sa conscience ? » Difficile de dire pourquoi Audrey (que je ne connais pas), campe dans pareille attitude.
A priori, cela démarre sur une bonne intention pour vivre au présent, en évitant de coller son regard sur le rétroviseur. Mais, comme je te l’ai écris, il faut au préalable apaiser sa conscience (ou plutôt son inconscience) en comprenant le pourquoi du comment des évènements. Cela permet de ranger correctement les souvenirs puis de rester serein à l’abri des remontées acides tardives.

Je crains qu’Audrey soit davantage dans une logique inconsciente de refoulement. Dans ce cas, ce serait le prolongement d’un comportement acquis plus ancien qui se reproduirait un peu comme un tic. Il se serait enraciné, comme une protection, à une époque particulièrement pénible de sa vie. Elle aurait ainsi souhaité l’effacement de cette période, afin de ne plus subir la culpabilité ou autres angoisses restées associées à ces souvenirs désagréables.
Ce n’est qu’une hypothèse.

Bonsoir,

je vais lui faire part de cette petit hypothèse et voir avec elle (qui désirait avoir le pourquoi). Je crois en effet que son enfance n'est pas été très agréable lorsque sa grande soeur était à l'adolescence... Mais nous entrons sans vie privée, je verrai avec elle.
Merci tout de même de t'être creusé la tête !

Amitiés,

Corentin