Vacances en famille

Je suis en vacances avec mon mari et mes enfants. J'arrive dans la maison que nous avons louée : c'est une maison ancienne, en pierre, qui a été retapée par les propriétaires. Nous sommes accueillis justement par la propriétaire, une femme d'environ 60 ans. Je dis à mon mari, que cette maison est mieux que la précédente maison de location, car ici il y a un jardin.

Avec mon mari et mes enfants, nous faisons des excursions, et je fais remarquer à mon mari que j'oublie ensuite ce que nous avons fait, alors que ça m'a plu. A un moment donné, nous marchons sur une route bien droite, en direction de la forêt. A ma gauche, il y a plein de pins. Et le sol est jonché par les épines des pins, des épines marron. Je finis par dire à mon mari que la forêt est trop loin, et que nous allons faire demi-tour et rentrer à la maison.

Nous arrivons à la maison de location. Je me retrouve avec un livre à la main. Ce livre a été écrit par le propriétaire. cet homme écrit depuis qu'il est jeune, et je vois sur le livre sa photo quand il avait environ 35 ans, sur la 4e de couverture. Je vois un homme aux cheveux chatains foncés, avec une barbe bien touffue.
Cet homme est engagé dans le renouveau charismatique. Je décide d'assister à un rassemblement pour voir ce que c'est. J'arrive dans une cour fermée, il y a des femmes et des hommes debout en cercle qui chantent et qui ont les bras en l'air. En les regardant, je me dis qu'ils n'ont pas l'air d'être dans leur état normal, et je ne m'attarde pas. Je rentre dans la maison de vacances.

Je vais dans ma chambre. C'est une chambre très peu meublée, il y a le minimum, et la pierre est apparente (sur les murs). Il y a un lavabo dans un coin de la chambre et devant moi, je vois un trou, et je comprends que c'est l'ancien lavabo des 1ers habitants, il y a très longtemps. Les propriétaires ont voulu laisser de l'ancien, pour donner du cachet à la maison. Dans ce trou qui faisait office de lavabo, il y a désormais une plante, de longues tiges avec des feuilles qui sortent de l'ancien lavabo.

J'ouvre alors ma trousse de toilette, et je me rends compte que j'ai oublié mon antidépresseur, et ma pommade à la cortisone, pour mes crises d'eczéma. Je me dis que pour mon médicament, ce n'est pas grave, je peux m'en passer, puisque je suis en vacances, mais je suis contrariée par l'oubli de mon tube de pommade.

Je pense que je pourrais demander à une voisine de m'en envoyer un, qu'elle prendrait chez moi, comme pour mes vacances précédentes. Puis je vois un tube de pommade que mon mari utilise pour ses mycoses. Sur le tube, il est écrit que cette pommade peut être utilisée pour des poussées d'eczéma importantes, sur une grande surface. Je pense alors que si nécessaire, j'ai de quoi me soigner.


Mes pistes : je pense que cette femme de 60 ans, c'est ma mère. Mais pourquoi mon rêve, ne se passe t-il pas dans la maison de mes parents cette fois ?

Je suppose que la pierre a de l'importance, et cet ancien lavabo ? Dans la réalité, cette maison de vacances me déprimerait, malgré son jardin (c'était sinistre dans mon rêve).

Mon père a toujours aimé lire, et quand il était jeune, il écrivait, mais pour lui. Je me demande donc si cet homme barbu ne peut pas représenter mon père. Cette barbe donne à cet homme un côté intégriste, ça me fait donc penser à l'aspect sectaire du renouveau charismatique, dans lequel est engagé mon père (et ma mère). La cour fermée évoque bien l'enfermement dans lequel se retrouve ceux qui adhèrent à ce courant de l'Eglise catholique.

Pour la forêt de pins, je n'ai pas d'idées.

Je ne prend plus mon antidépresseur depuis un certain temps. Parfois il m'arrive de prendre encore un médicament pour dormir, mais c'est rare. Mais j'ai un sommeil qui reste chaotique, ça dépend des nuits.
Quant à la pommade à la cortisone, je ne peux pas m'en passer. Mais je constate que dans mon rêve, je prends du recul par rapport à ces médicaments. Ce qui est curieux, c'est que je me suis souvenue avoir fait un rêve en juillet, où je demandais à une voisine de m'envoyer un tube de cortisone. Cette voisine avait les clés de chez moi, et me faisait un envoi par la poste, car j'étais aussi en vacances dans mon rêve.

Bonjour Hirondelle,
Je commence par le p’tit dernier, et j’essaierai de rattraper le retard…en allant à l’essentiel pour tes rêves qui sont en attente.

« je pense que cette femme de 60 ans, c'est ma mère. Mais pourquoi mon rêve, ne se passe t-il pas dans la maison de mes parents cette fois ? » Je pense aussi qu’elle représente ta mère. Mais lorsqu’on part ailleurs ou en vacances, on trimballe bien plus dans sa tête que dans ses valises.
Cette scène représente ton désir de changement pour que ta tête ne soit plus autant squattée par ta mère …..
C’est pourquoi tu n’es plus dans la maison des parents, mais ta mère s’incruste encore en toi parce que son assistant, le barbu, t’a bien formatée .
Ce sont les répercussions de son discours qui ont parsemé ta route d’épines et te font craindre l’avenir quand tu voudrais renoncer. Ce barbu représente ce que tu as vu, y compris d’une manière générale l’éducation qui t’a été imposée dans son ensemble par tes parents, et se perpétue dans l’enfermement de ton entourage à l’image du cercle.

Le jardin te laisse tout de même désormais la possibilité de cultiver tes propres richesses.
Ta chambre, à l’image de ton intimité, est austère, monacale.
La pierre est un élément de construction comme l’éducation reçue : presque indestructible, sans chaleur ni tendresse. :neige:

Tout ce passé a besoin d’être purgé : « Dans ce trou qui faisait office de lavabo, il y a désormais une plante, de longues tiges avec des feuilles qui sortent de l'ancien lavabo. » C’est encore un très bon signe de renaissance, de résilience comme dirait Cyrulnik.

La compatibilité des pommades, à la fin, montre que ce qui peut soigner l’un, peut soigner l’autre, parce que les souffrances sont identiques. Qui se ressemble s’assemble… :confus:

Merci Bozarchi. Je ne m'attendais pas à une interprétation si rapide. Pour mes autres rêves en attente, je crois que tu pourras te contenter de me donner les grandes lignes, sans pour autant tout détailler, car il y a une évolution dans mes rêves depuis quelques jours. Aller à l'essentiel comme tu l'écris pour mes précédents rêves, me suffira donc amplement.

C'est vrai Bozarchi que ma mère s'incruste encore en moi, où que je sois dans mes comportements, mais pas seulement. Cela s'est encore vérifié ce matin quand elle m'a téléphoné, je ne me suis pas sentie à l'aise, car j'ai essayé de m'affirmer, sans y parvenir comme je l'aurais voulu. Disons que j'y suis parvenue à moitié. Après je me suis sentie angoissée, et je me suis promenée en admirant les couleurs de l'automne, ça m'a apaisée en partie, mais ma tristesse n'est pas partie. Je crois savoir pourquoi. J'ai du mal à accepter les manques de tendresse de ma mère, c'est dur de renoncer à ce que je n'ai pas reçu enfant, et que je ne recevrai jamais. C'est comme une déchirure et maintenant je pleure en écrivant ces mots. Je sais que ma mère ne changera jamais, mais je ressens un tel manque et ça me fait mal. J'ai l'impression d'être redevenue un enfant quand je pleure comme maintenant. Pourquoi est-ce que ça fait si mal, pourquoi est-ce que je n'arrive pas à dépasser, alors que je le veux vraiment au plus profond de moi ? Et mes paupières me brûlent au contatc des larmes,à cause de mes poussées d'eczéma, mais tant-pis, je ne veux plus me retenir de pleurer.

Alors que j'écris, je suis en train de me dire que tout-le-monde pourra me lire, parce que là je suis en train de me dévoiler,et ça ne me ressemble pas sur un forum, mais tant-pis, je n'effacerai rien, et je ne vais pas me relire, sinon, je vais faire des coupes sombres dans mon texte ou tout effacer.

Je ne reviens pas sur l'essentiel car je suis d'accord avec toi Bozarchi.

Je retiens notamment ce signe de renaissance avec la plante.

Et je n'avais pas fait le lien entre mes souffrances et celles de mon mari. Depuis quelques jours, mon mari et moi, on s'est un peu rapproché. Certes, ça pourrait être beaucoup mieux, mais c'est un début encourageant, comme ces petits mots doux qu'il me laisse chaque fois qu'il part plus tôt que moi pour le travail.

Merci encore pour ton aide Bozarchi