25-01-09 Vers !

Bonjour à tous

Je commence par la réalité pour donner un indice (?) sur cette histoire de vers....
Comme vous le savez peut-être je travaille beaucoup dans le monde des animaux etc... bref : hier au Refuge ou je fais du bénévolat, nous testions un nouveau produit "anti-puces" sur les chiens que le véto nous avait donné, produit qui a la propriété supplémentaire de vermifuger le chien en même temps, en mettant le produit sur la peau, à la racine des poils. (Produit qui passe ensuite dans le sang)
Je dis encore à ma collègue en riant, "cool, ça va vermifuger les gens en même temps pour ceux qui vivent avec leurs chiens dans les bras"

Le rêve maintenant :
Je suis avec ma copine qui a comme moi de nombreux animaux de compagnie quand je sens quelque chose autour de mon cou !!!
Je regarde, il s'agit d'un grand vers (style ascaris) dont nos animaux de compagnie et nous-même pouvont être infestés!
Il est enroulé en tout cas en deux tours et descend je dirais jusqu'à la hauteur de mon ventre depuis le cou. Il ne me serre pas du tout, je vois sa tête aussi... et je prends le temps de le regarder en détail (!!!)
Je ne me sens pas mal je ne panique pas..., mais je le prends avec précaution et l'enlève avec grand soin afin de ne pas le casser (???) ma copine me dit "oui, ne le casse pas surtout"
En quelques mouvements lents , je le passe par dessus ma tête, m'en débarasse donc et je le tiens sur mon bras, pendant que mon amie et moi le regardons attentivement...
Fin du rêve.... Voilà, désolé pour le vers pas très ragoûtant peut -être !!!

Bonjour Laska,

Comme elle est bizarre cette poétique histoire de ver, on dirait « La Grande Zoa » avec son boa autour du cou.
Mais si tu en prends tellement soin, c’est parce que ce rêve fait suite à « voyage en voiture avec une chatte » pour lequel tu as écrit en commentaire : « une "période" que ne je sais comment gérer différemment pour l'instant, vu les répercussions que mon choix de vie va avoir ».
En effet, ici, tes attentions délicates envers ce spécimen solitaire correspondent au désir de te préserver d’une rupture d’un coté, et de l’autre, d’éviter de rompre un lien qui te réchauffe autant qu’il te menace.
Ce lien à double tour, comme des alliances fragiles, n’est pas dans le fruit mais à l’extérieur. Il s’agit donc de tes relations à ton mari et à ton amant.

Si tu vois la tête de ce compagnon serpentiforme, c’est que tu ne perds pas le nord. En descendant, il pourrait menacer de te "prendre au ventre" comme la peur, mais puisque tu fais en sorte qu’il te "passe au dessus de la tête", c’est que tu maîtrises la situation en le tenant sur ton bras.

En conclusion, il n’y a pas le feu au lac, mais tu fais bien d’observer attentivement.
Tu apprends, au moins, comment on fait les trous dans le gruyère de ton pays !

Encore une fois, merci Bozarchi ... te rends-tu seulement compte à quel point chacune de tes interprétations m'aide à réfléchir.. je lis et relis tes phrases, essayant d'y voir plus clair, et franchement, je me sens"mieux" après. Mais ne me demande pas pourquoi !

Effectivement, je n'ai pas l'impression de "perdre" le nord... ça c'était au début de ma relation il y a un an. Depuis, une certaine sérénité (eh oui, c'est bien le terme) s'est installée. J'ai pris bien sûr le temps de réfléchir, de regarder ce que m'apportait cette liaison (la première depuis 23 ans de mariage) et de tenir compte de Mon désir, Mon envie etc...
Je dirais que je suis arrivée à un stade ou je sais que je veux refaire ma vie (euh à mon âge dit-on encore cela ??? ) enfin, au moins ce qu'il en reste !
Mais bien sûr, c'est un virage qui se "négocie" difficilement, j'ai passé par plein d'étapes, essayant au début de ne voir qu'un écart passager dans ma "ligne de vie"... puis, interpellée au plus profond de moi-même par tout ce que m'apporte l'homme que j'aime, j'ai laissé entrer plein de sentiments, de plaisir et le "droit" de faire ce qui me faisait envie vraiment.

Alors oui, comme tu dis, il n'y a pas le feu au lac.. et j'observe...
J'ai pensé au début, que vu la situation, le temps se chargerait vite d'éliminer ce coup de foudre. Puis au fil du temps, des rencontres (difficiles, nous vivons loin l'un de l'autre), des échanges journaliers, de tout ce que nous partageons, je me suis donné (offert) le droit d'y croire. Ca a l'air bête, mais ça a aussi pris du temps (Bon ok, suis suisse...)

Alors voilà ou j'en suis... pas dans une situation facile, entre un foyer ou ma place n'est pas "désagréable" ou une de mes filles aux études a encore "besoin" de moi (ce que l'homme que j'aime comprend, ayant aussi une fille jeune adulte qu'il élève seul). La place de nos enfants respectifs dans nos vie n'est pas remise en cause, mais le but est vraiment d'arriver d'ici un an et demi au plus de vivre ensemble.
Alors voilà... je n'ai toujours ni appris ni compris comment on fait les trous dans le gruyère par contre mais je compte bien sur toi Bozarchi pour éclairer ma lanterne !
Merci encore!


Tiens, j'édite ma réponse pour y ajouter une citation qui explique peut-être un peu mes réflexions "internes" du moment :

"Partir, c'est mourir un peu, mais rester, c'est crever doucement" Gilles Vebert

« Je dirais que je suis arrivée à un stade ou je sais que je veux refaire ma vie (euh à mon âge dit-on encore cela ??? ) enfin, au moins ce qu'il en reste ! » Il n’est pas question de refaire, mais d’orienter ta vie dans une autre direction, vers de nouvelles dimensions.
Quand ta décision aura bien mûri, tu pourras décrocher sans culpabilité pour quitter ce qui deviendrait une impasse. Ta décision bénéficiera aussi à ta fille qui risquerait de finir par porter le poids de ton inertie, parce que les enfants endossent les problèmes des parents.

« une de mes filles aux études a encore "besoin" de moi » : OK, mais tu peux l’aider dans un autre lieu, et surtout dans un autre registre, en t’accordant le droit de vivre la vie qui t’appelle puisque, en t’observant, ta fille apprendra (aussi) à oser s’adapter aux changements que lui réserve son propre parcours d'évolution.

« je n'ai toujours ni appris ni compris comment on fait les trous dans le gruyère par contre, mais je compte bien sur toi pour éclairer ma lanterne ! » moi, je crois que c’est avec des vers comme ça, bien longs, de dimensions Suisses quoi….. Les vers sont partout, de la poésie à la soie, jusque dans la mécanique quantique où ils font des trous plus incroyables que les trous noirs.

Bonjour et merci Bozarchi,
J'aime lire et je relirai ton explication qui dit que nos enfants peuvent bénéficier d'apprendre qu'on peut oser s'adapter aux changements que réservent notre évolution... moi, je ne l'avais jamais entendu ! mais c'est devenu "clair" à la longue! et il m'a bien fallu réagir, sentant l'impasse devenir un gouffre, un manque d'air, un endroit de "non-vie" pour moi.
Quand j'ai revu le soleil au dessus du brouillard, même si je suis encore dessous, je sais qu'il brille au dessus, et c'est déjà réconfortant... sachant que je suis capable de "monter" pour le trouver....

Citation :

en t’accordant le droit de vivre la vie qui
t’appelle puisque, en t’observant, ta fille apprendra (aussi) à oser
s’adapter aux changements que lui réserve son propre parcours
d'évolution.

Hé bien.... c'est ce que je voulais te dire...

Les enfants apprennent de nous par ce que nous sommes, en grosse partie, et un peu de ce que nous leur disons...

Apprendre à quelqu'un qu'on peut choisir de s'orienter vers son propre mieux être est un fabuleux cadeau...
Sans doute un meilleur cadeau que de lui apprendre qu'on peut choisir de se résigner à l'impasse...

Merci Minanga pour tes lignes !
Tu as raison , certes, la résignation, j'ai trop connu ça dans le regard de ma propre mère pour avoir "envie" de faire pareil. Néanmoins, sûr qu'il ne sera pas facile d'expliquer tout ça à mes grandes filles, mais je suis convaincue maintenant, et confortée dans mes pensées à vous lire !
Et comme me résigner à l'impasse ne me correspond plus, je vais aller de l'avant !
Merci à tous pour votre aide, si précieuse ! :[ami1]: