Perdue dans une ville inconnue

Voici un rêve que j'ai fait pendant les vacances en aôut et que je n'ai pas du tout compris. Bozarchi, si tu penses que ce rêve ne mérite pas qu'on s'y attarde, car il est un peu ancien, tu me le feras savoir. J'en serais quitte pour un exercice de dactylo, avec de la musique, ce n'est pas désagréable.

Je suis perdue dans une ville inconnue, une grande ville. Je m'arrête près d'une grille avec des barreaux. Un policier s'approche de moi, pour me venir en aide. Il me dit que chaque fois qu'on enlève un barreau, on peut aller dans la ville de son choix, dans n'importe quel pays. Il me montre comment faire : il enlève un barreau, et je le vois partir sur Paris.

Je suis inquiète car je me retrouve seule face à ces barreaux. Un autre policier arrive et me demande ce que je fais. Je lui explique que je veux rentrer sur Lille, car un camionneur m'a livré des cadavres.Il devait les récupérer ensuite, mais je n'étais pas là. Il me faut donc rentrer chez moi, pour rendre ces cadavres à cet homme.

Ce policier me dit que je n'ai pas le droit de retirer les barreaux, car c'est réservé aux policiers.

Ensuite, changement de décor (mais c'est le même rêve) : je glisse sur des routes goudronnées comme si j'étais sur des toboggans. J'ai les bras pleins d'habits que je ne veux pas perdre. J'arrive dans une ville proche de Dunkerque (c'est là que vivent mes parents). Je cherche ma route. Mon mari aperçoit des immeubles, et il pense que c'est la direction à prendre. Nous marchons et nous constatons que les voitures roulent sur les trottoirs.

Ensuite nous arrivons dans un port. Nous embarquons dans des bateaux avec d'autres personnes, l'un d'entre eux a une forme de requin. La mer est agitée. Nous arrivons sur un quai et il y a une grande armoire. Je l'ouvre : il y a des habits à l'intérieur que je prends.

Nous devons traverser le port, pour aller de l'autre côté. L'eau est boueuse. Je suis obligée de nager comme les autres personnes.

Voici mon interprétation résumée, pour ce rêve ANCIEN (comme une révision aux 20.000)

« Je suis perdue dans une ville inconnue, une grande ville. Je m'arrête près d'une grille avec des barreaux. Un policier s'approche de moi, pour me venir en aide. Il me dit que chaque fois qu'on enlève un barreau, on peut aller dans la ville de son choix, dans n'importe quel pays. Il me montre comment faire : il enlève un barreau, et je le vois partir sur Paris ».
Tu te sens en perdition dans ta vie actuelle qui manque de repères personnels, tu sais qu’il s’avère capital (Paris) de lever un à un les blocages de ta grande barrière intérieure pour accéder à ton authenticité vers ta vraie vie.

« Je suis inquiète car je me retrouve seule face à ces barreaux. Un autre policier arrive et me demande ce que je fais. Je lui explique que je veux rentrer sur Lille, car un camionneur m'a livré des cadavres. Il devait les récupérer ensuite, mais je n'étais pas là. Il me faut donc rentrer chez moi, pour rendre ces cadavres à cet homme. »
Je n’insiste pas sur ce passage qui devrait te rappeler mon histoire de « concupiscente carcasse de zombie…. » écrite, pourtant, sans connaître ce rêve.

« Ce policier me dit que je n'ai pas le droit de retirer les barreaux, car c'est réservé aux policiers. »
Je te l’ai raconté aussi : "à interdit, interdit et demi…."


« Ensuite, changement de décor (mais c'est le même rêve) : je glisse sur des routes goudronnées comme si j'étais sur des toboggans. J'ai les bras pleins d'habits que je ne veux pas perdre. »
La glissade est un dérapage déstabilisant, les vêtements sont des comportements adoptés, et ne rien vouloir perdre est bien le problème majeur …
Pourtant, un jour, il faudra bien accepter de tout perdre, même la vie !

« J'arrive dans une ville proche de Dunkerque (c'est là que vivent mes parents). Je cherche ma route. Mon mari aperçoit des immeubles, et il pense que c'est la direction à prendre. Nous marchons et nous constatons que les voitures roulent sur les trottoirs ».
J’imagine que tu as reconnu ton couple à l’image de celui de tes parents… Ceux-là même qui, en dépit des apparences, cherchent uniquement à gagner des places pour le paradis dans le mépris des gens, sans respect des personnes.

« Ensuite nous arrivons dans un port. Nous embarquons dans des bateaux avec d'autres personnes, l'un d'entre eux a une forme de requin. La mer est agitée. Nous arrivons sur un quai et il y a une grande armoire. Je l'ouvre : il y a des habits à l'intérieur que je prends. Nous devons traverser le port, pour aller de l'autre côté. L'eau est boueuse. Je suis obligée de nager comme les autres personnes".
C’étaient tes appréhensions au début, de te faire dévorer par la psychothérapie envers laquelle tu n’avais alors, légitimement, aucune raison de faire confiance.
Elle pouvait t'apparaître comme un endoctrinement de plus.... :gobelin:

Merci Bozarchi. Je m'étais creusée la tête pour comprendre ce rêve, et ça bloquait complètement

Cette carcasse de zombie me poursuit décidément . Je vire le message dans ma messagerie, il réapparaît sans crier gare et maintenant mon rêve. Ton image était donc bien appropriée, et ce d'autant plus que je n'avais pas encore raconté mon rêve.

Accepter de tout perdre, je suppose que c'est lâcher prise, cesser de vouloir tout contrôler. C'est certain, je perdrai la vie un jour, mais ça continue à m'angoisser, même si je sais que c'est inéluctable. Alors j'évite d'y penser, mais ma peur de la mort se rappelle à moi régulièrement dans certaines circonstances.

Et non, je n'avais pas reconnu mon couple Bozarchi et je ne le reconnais toujours pas : mon mari ne méprise pas les autres, il ne comprend pas non plus les engagements religieux de mes parents (tout comme moi). Il souhaite que nos enfants aient une éducation religieuse (catéchisme). je ne m'y oppose pas, mais c'est lui qui va à tous les rassemblements, les temps forts. Moi je me désengage. C'est ma manière à moi de prendre mes distances, je suis bien obligée de ménager la chèvre et le chou, pour la paix de mon couple. Mon mari connaît d'ailleurs mes positions. Je ne lui ai rien caché.

Peut-être n'ai-je pas compris ce que tu voulais me dire ?

Ce que tu écris sur mes appréhensions sur la psychothérapie correspond effectivement à mes interrogations de cet été. J'ai failli arrêter mes 2 thérapies. Cette tcc me faisait peur : je me disais que mon psy allait me donner des objectifs à atteindre, et le mot objectif renvoie à mon enfance, donc c'est négatif. J'ai donc pensé que continuer cette thérapie à peine entamée, était une erreur. Et j'ai beaucoup douté. J'ai compris depuis que ces objectifs ne sont pas des objectifs inacessibles à atteindre d'une part, et d'autre part mon psy ne m'impose rien. C'est moi qui détermine ce que je voudrais changer dans ma vie, et mon psy me donne les moyens d'y parvenir.

Dans mon esprit une thérapie comportementale pouvait être un endoctrinement, c'est certain. J'ai d'ailleurs mis un an à me décider à faire une tcc, car j'y pensais depuis un moment. Il me restait à faire la démarche, et à trouver un psy compétent avec qui j'allais me sentir en confiance.

Bozarchi, je suis un peu dans le brouillard aujourd'hui, et mon cerveau fonctionne au ralenti

Oui je reconnais que j'ai un peu peur que mon mari s'engage dans l'Eglise catholique plus tard, un peu comme mes parents, même si ce n'est pas dans le renouveau charismatique :respect: . Les dégats seraient les mêmes, et cela pourrait être un motif de rupture. Donc j'espère que ça n'arrivera jamais.

Et pour la suite, maintenant j'ai compris ce que tu voulais dire.

Merci Bozarchi